𝟖. 𝐄𝐬𝐩𝐨𝐢𝐫

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PDV : SEINA

Le matin se lève, et le soleil brille sur le terrain de volley-ball. Je suis là, avec Sandrea, à frapper le ballon, à retrouver un peu de ce plaisir perdu. Chaque échange me rappelle mes jours en Argentine, lorsque j'étais sur le terrain, pleine d'énergie et d'ambition.

— Concentre toi Seina tu perds ton niveau ou quoi?
— Oh ta gueule Sandréa.

C'était si différent. Je me souviens des compétitions, de l'adrénaline qui me traversait à chaque match. Tout ça, balayé par un garçon, un sourire, des promesses vides. C'est lui qui m'a poussée à abandonner mes rêves, me faisant croire que l'amour suffisait. Et maintenant, me voilà coincée ici, dans cette villa, à gérer des crises, entourée de gens fous.

Chaque coup de ballon me rappelle à quel point je me suis éloignée de moi-même. Je suis devenue froide, distante. Peut-être que c'est ma façon de survivre dans ce monde que je n'ai jamais choisi.

Adriana est enfin chez sa mère, et je me dis que, peut-être, tout cela pourrait changer. Mais je sais qu'Alvaro est imprévisible. Sa promesse de la laisser tranquille ne tiendra pas longtemps. Et comme prévu, deux jours plus tard, tout bascule à nouveau. Je sens que les choses vont encore dégénérer.

Brooke arrive sur le terrain.

— Tu perds ton niveau de championne ou quoi Seina tu te fais écraser par Sandréa quoi.

Je ne peux pas m'empêcher de ressentir la colère monter. Elle adore me rabaisser, surtout depuis que je suis ici. Sans réfléchir, je lui lance le ballon en pleine face.

— Et toi, t'as toujours autant de talent en danse ? Peut-être que tu devrais te concentrer là-dessus au lieu de jouer les expertes en volley.

Sandréa éclate de rire.

Mais Brooke ne se laisse pas faire. Elle se tourne vers Sandréa, les sourcils froncés.

— Sandréa oublie pas t'es performances en tennis tu joue comme si t'avais un ballet bloquée dans les fesses.

Sandréa lève les yeux au ciel.

Je continue à jouer, le ballon faisant le va-et-vient sur le terrain, mais les taquineries de Brooke et Sandrea résonnent encore dans ma tête. La journée passe, et bientôt, le soleil commence à se coucher, plongeant le ciel dans des teintes oranges et violettes.

Le soir venu, je m'isole un moment, trouvant un coin tranquille pour fumer. J'inspire profondément, la fumée me réchauffant la gorge, et je laisse mes pensées dériver.

Je ne veux pas vraiment m'y attarder, c'est juste là, toujours présent, pesant quelque part dans ma poitrine.

Ça me ramène à ce moment où tout a commencé à se fissurer. Je ne me rappelle plus des détails, juste cette sensation amère, un vide qui s'est creusé en moi sans prévenir. Je laisse échapper un soupir, me demandant si tout ça aurait pu être différent, ou si c'était inévitable.

Après avoir fumé, je sens encore la nicotine brûler dans ma gorge, un goût amer qui me reste en bouche. Mon esprit est flou, un peu comme si tout était déformé, mais je m'en fiche. Ça m'évade, même si ce n'est que pour un moment. Je passe une main dans mes cheveux, essayant de calmer cette agitation dans ma tête.

Je finis par me lever et pars dans la chambre de Adriana surveiller si elle n'a pas fait une tentative de sucide. Je finis par ouvrir la porte de sa chambre et brise le silence.

𝐋'𝐄́𝐓𝐑𝐄𝐈𝐍𝐓𝐄 𝐃𝐔 𝐂𝐀𝐑𝐓𝐄𝐋 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant