J'ouvrais doucement les yeux. L'obscurité envahissait la pièce avec seulement quelques rayons de lumière qui traversaient les volets et les rideaux. Je pouvais deviner certains meubles et objets de ma chambre comme ma vue s'éclaircit. Au bout d'un moment, je remarquais enfin les bras musclés qui entourais ma taille. Mon pouls s'accéléra. Je tentais de me défaire de sa prise et une fois que j'eus réussis, ces mêmes bras, dont je venais de m'extirper, me firent basculer en arrière et me plaquèrent contre le torse de la personne que je déteste. Je perçus un « Hmm » fatigué. Je sentis qu'il bougeait et donc qu'il se réveillait. Je réussis encore une fois à sortir de son emprise mais encore une fois, lorsque que je fus face à lui, il me tira de nouveau contre lui.
-Bonjour ma jolie, souffla-t-il, son souffle chaud s'écrasant au creux de mon cou.
Je ne répondis rien. Il remonta son visage en face du mien, nos souffles se mélangeant. Il fronça les sourcils et... attendis ? Je levais un sourcil en signe d'incompréhension.
-Je n'ai pas le droit à un bonjour aussi, m'éclaira-t-il enfin.
-Bonjour.
-Hmm, je trouve ta réponse assez froide.
Je levais les yeux au ciel. Mes pensées devenaient de plus en plus claires et je me levais d'un coup pour regarder l'heure. J'écarquillais les yeux lorsque je vis 10 h affiché sur mon réveil. J'enlevais précipitamment la couette.
-Tu sais qu'on est dimanche et puis même, lundi c'est un jour férié.
Je soufflais de soulagement et me laissais retomber à ses côtés sur le matelas. Il se leva et me donna comme explication, qu'il allait préparer des pancakes. Mon ventre grondais et je me levais, moi aussi, de mon lit pour mettre une meilleure tenue, jogging sweat-shirt, et je me coiffais d'un chignon bas. Je descendais les escalier en sentant la bonne odeur de la pâte sur la poêle. Lorsqu'il me vit, un sourire illumina son visage et je le lui rendis, gênée. On peut le remonter dans notre estime juste pour ça. Mais seulement un peu hein.
Au moment de passer à table, devant la télévision évidemment, je remarquais que les crêpes n'étais pas la seule chose qu'il avait préparé. Il y avait un véritable brunch sur la table du salon, saumon, charcuterie, pâtisserie. Je le regardais, l'interrogeant du regard.
-C'est parce que je n'ai pas vraiment été sympa avec toi ces derniers mois, m'avoua-t-il.
-Ouais t'as pas été très sympa.
Il baissa légèrement la tête.
-J'accepte tes excuses, dis-je en balayant du regard la table remplie de nourriture.
Nous mangions devant la série de mon choix, Gilmore Gilrs, et je jetais quelques regard dans sa direction en me marrant car il étais à fond dans la série. Il me balançais un coussin pour ça.
Je décidais de sortir, même si il pleuvait car je voulais m'aérer l'esprit et aérer mon corps. La ville sous la pluie ne dégage pas les mêmes émotions, ressentis, que lorsqu'elle est ensoleillée ou encore de nuit. Je ne sais pourquoi la pluie à toujours été ma madeleine de Proust. J'aime le soleil, évidemment, mais quelque chose m'attire dans les temps pluvieux ainsi que la nuit. La lune est d'une beauté inexplicable et elle peut-être aperçue sans se brûler, s'abîmer la rétine. On peut apercevoir ses détails, même de loin. Ce fus d'ailleurs mon premier tatouage, avec celui familiale, à l'intérieur de mon poignet gauche. Je pense que certaines choses se ressemble. Vous ne voyez pas ? Laissez-moi vous éclairer. L'automne, la pluie, le jeudi, le orange, les chats, la lune rousse. Ou encore : l'hiver, le lundi, les hiboux, le blanc ou le bleu, etc. Vous voyez maintenant ? Les rues de la ville devaient être éclairée, les nuages rendaient sombre Édimbourg. Les gens se précipitaient sous les préaux des boutiques, dans les cafés, ou encore dans leur voiture.
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À Double Tranchant
RomansaLaya, 24 ans, et son meilleur ami Alex sont des « espions » de leur famille dans la mafia et partent pour l'université d'Edinburgh en Ecosse. Un colocataire très spécial, Aaron aussi dans la mafia (russe, écossaise), va lui mener la vie dure mais v...