Que pourrait-il arriver de pire pendant un voyage de noces en croisière ? Sophie et Ray, meilleures amies depuis toujours, n'en avaient aucune idée.
Mais lorsque les deux femmes se retrouvent impliquées dans la mort du fiancé de Sophie, la veille de...
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Perdue dans le noir de la nuit, le froid paralyse mes pensées et stimule mes muscles dans des tremblements incessants de mes épaules. Les réverbères qui éclairent faiblement l'environnement me forcent à avancer lentement, avec prudence. Ma tête se balance de droite à gauche, alerte au moindre son, au moindre mouvement du vent qui caresse mon visage gelé.
Je crois que je les ai semés. Mais je n'ai pas de temps à perdre.
Ils ont vraiment été coriaces, cette fois, et je crois que ça ne veut dire qu'une chose : si on ne fiche pas rapidement le camp d'ici pour quitter le pays une bonne fois pour toute, ils finiront par nous attraper.
- Du calme, c'est moi. C'est moi, je murmure contre Sophie quand je la sens remuer dans tous les sens sous la paume de ma main.
Je la lâche doucement et laisse l'eau froide me séparer de son corps agité.
- Mais t'es folle !!
- C'était pour tester tes réflexes, je dis en essayant de dissimuler un sourire moqueur.
- Et ça t'amuse, en plus ?!
Elle m'administre une tape sur le bras, qui déclenche un râle de ma part au même moment que des éclaboussures se dispersent sur ma peau.
- Et pas qu'un peu.
Ses yeux brillent différemment dans le noir. L'eau dégouline sur sa peau foncée par des milliers de gouttelettes qui balaient ses traits contrariés, alors que ses iris sombres me fixent dans la pénombre. C'est vrai que j'aurais peut-être dû m'y prendre autrement plutôt que de la surprendre par derrière.
- Désolée, je ne voulais pas te faire peur. Mais je voulais être sûre que tu ne hurles pas. Et puis, ça avait bien marché toute à l'heure... Tu ne bougeais plus d'un cil.
Elle se met soudainement à déglutir et à regarder ailleurs. J'observe ses iris se noyer dans le cours d'eau qui nous entoure alors que ses dents capturent une de ses lèvres.
- Je n'aurais pas hurler.
- Mais bien sûr... Je te connais, tu sais.
-Je devrais te couler, dit-elle en feignant l'énervement.
- Essaie pour voir.
Ses traits se détendent au fur à mesure en remarquant mon ton joueur et elle lève les yeux au ciel, incapable de cacher un sourire.