7 JOURS

La Victoire des Cieux

Le septième jour se leva sous un ciel gris et menaçant, comme si les cieux eux-mêmes reflétaient l'ampleur de la bataille à venir. David se réveilla aux premières lueurs de l'aube, le cœur lourd mais déterminé. Il savait que ce jour marquerait la fin de ce combat spirituel intense, pour le meilleur ou pour le pire.

À 6 heures du matin, il se rendit à l'église « La Lumière du Monde » pour rencontrer ses intercesseurs. Le pasteur Yao l'attendait, un air grave sur le visage. Ils prièrent ensemble pendant plus d'une heure, appelant à la puissance divine et à la protection de Dieu sur David et sur la cité.

— « Aujourd'hui, c'est la fin de ce combat. Tu es un prophète de Dieu, David, et tu as été choisi pour vaincre ces ténèbres. Ne doute pas, » dit le pasteur en lui posant la main sur l'épaule.

David se rendit ensuite à son bureau à Cocody pour finaliser une importante transaction avec des investisseurs. Malgré la pression spirituelle, il continua à mener ses affaires avec une assurance qui déconcertait ses concurrents. Mais dans l'après-midi, alors qu'il s'apprêtait à rentrer chez lui, une sensation étrange l'envahit. C'était comme si quelque chose le suivait, une présence invisible, mais puissante.

De retour dans la Cité des Flamboyants, David remarqua que l'atmosphère était étrangement calme. Pas d'enfants jouant dans les rues, pas de voisins sortant de leurs maisons. Il se sentait seul dans cette ville d'apparence déserte. Ce silence lourd ne faisait qu'annoncer la dernière confrontation.

Vers 22 heures, David se mit en prière dans sa chambre. Il sentit une force surnaturelle grandir en lui, comme si les cieux se préparaient à libérer leur pleine puissance. Soudain, il entendit des bruits sourds venant de la maison de Diakité. Il savait que l'heure était venue.

Diakité, vêtu de son manteau noir, était dans sa cour, entouré de symboles occultes. Il récitait des incantations en une langue ancienne, invoquant les forces les plus sombres qu'il pouvait maîtriser. Mais cette fois, David ne faiblirait pas.

— « Cette nuit, tu tomberas ! » cria Diakité, les yeux remplis de haine.

David sortit de sa maison, levant les mains vers le ciel. Il commença à prier avec une intensité qu'il n'avait jamais ressentie auparavant. Des éclairs zébrèrent le ciel sombre, et soudain, des anges, armés de flammes, descendirent, entourant David.

— « Seigneur, je suis ton serviteur. Que ta volonté soit faite ! » hurla David, sa voix emplissant la nuit.

À cet instant, une confrontation titanesque éclata. Des entités démoniaques, invoquées par Diakité, s'avancèrent, leurs formes terrifiantes flottant dans l'air. Mais les anges de Dieu, puissants et majestueux, les affrontèrent dans une explosion de lumière et d'énergie.

Les deux hommes étaient comme des généraux dans cette guerre spirituelle, chacun invoquant ses forces. Le sol trembla, et des hurlements perçants retentirent dans tout le quartier. Mais David, fortifié par la présence divine, ne recula pas.

Soudain, un cri terrible déchira la nuit. Diakité tomba à genoux, son corps tremblant. Les forces qu'il avait invoquées étaient en train de le dévorer de l'intérieur. Il tenta de se relever, mais une puissance invisible le maintenait à terre.

— « Assez ! » hurla Diakité, mais il était trop tard.

Le ciel s'ouvrit, et un rayon de lumière éclatante frappa la maison de Diakité, réduisant ses fétiches et ses symboles occultes en cendres. Le marabout, désormais impuissant, s'effondra sur le sol, incapable de résister à la puissance divine.

Dans un dernier souffle, Diakité leva les yeux vers David.

— « Tu m'as détruit... » murmura-t-il, avant de rendre l'âme.

David resta immobile, les mains encore levées vers le ciel, tandis que la paix revenait dans la cité. La bataille était terminée. Les ténèbres s'étaient dissipées, et la lumière triomphait.

Au lever du soleil, la nouvelle de la mort mystérieuse de Diakité se répandit rapidement dans le quartier. Mais les habitants savaient qu'un mal invisible avait été détruit cette nuit-là. La maison du marabout, autrefois source de crainte, fut abandonnée et détruite peu après.