Chapitre 1 : Les Cendres du Passé

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🖋️Chapitre 1 : Les Cendres du Passé

La lumière grise de l'aube filtrait à travers les volets en bois de la petite chambre de Lira, projetant des ombres dans les coins sombres de la pièce. Elle se réveilla en sursaut, le souffle court, encore troublée par les rêves cauchemardesques qui l'avaient assaillie toute la nuit. Les cris, les flammes et les visages perdus dans la fumée des souvenirs la hantaient. Chaque nuit, ces souvenirs la poursuivaient, mais elle avait appris à vivre avec. Aujourd'hui, elle se préparait pour une mission, un tournant dans sa vie de mercenaire.

Lira leva les yeux vers le coin de la pièce où se trouvait son piano, un instrument usé mais toujours fidèle. Elle s'approcha avec précaution et effleura les touches d'ivoire, jouant une mélodie douce, une composition inspirée des chansons de Vacra, le chanteur dont la voix puissante et émotive résonnait en elle comme une source de réconfort. Les accords de la chanson flottaient dans l'air, lui apportant un semblant de paix. La musique était son échappatoire, un moyen de fuir la brutalité de son existence.

Elle se remémorait les jours d'insouciance, lorsque la mélodie jouée au piano pouvait lui apporter un répit des ses épreuves. Elle avait passé de nombreuses heures à jouer, ses doigts dansant sur les touches, transportant ses pensées loin de la réalité dure et cruelle qui l'entourait. Les souvenirs d'enfance affluèrent alors : des jours passés à courir dans les champs, à rire avec ses amis avant que la guerre ne détruise son village et ne fasse disparaître ceux qu'elle aimait. Elle se revoyait, riant aux éclats, insouciante des ténèbres qui, un jour, viendraient tout emporter.

Un léger bruit attira son attention. Tortue, sa tortue de compagnie, était sortie de son coin ensoleillé et se dirigeait lentement vers elle. Lira sourit, son cœur se réchauffant à la vue de l'animal. Tortue était son unique témoin silencieux, une créature à la fois fragile et résiliente. Elle caressa doucement la carapace de son amie, la prenant comme un symbole de la force intérieure qu'elle devait trouver. Cette tortue, bien que lente, possédait une sagesse intemporelle. Elle semblait dire à Lira que la vie était faite de patience et de persévérance.

Lira : "Si seulement la vie pouvait être aussi simple que d'être une tortue," murmura-t-elle.

Son esprit vagabondant entre réalité et rêverie. Elle se leva et se dirigea vers la fenêtre, observant la ville qui s'éveillait lentement. Lira savait qu'elle devait se concentrer. Le temps pressait. Après avoir joué une dernière note, elle referma le piano avec délicatesse, puis enfila son armure de cuir usée, attachant ses lames à sa ceinture. Son corps était un champ de bataille, chaque cicatrice racontant une histoire de survie.

En descendant les escaliers, l'air frais du matin pénétra par les fenêtres ouvertes, emportant avec lui les senteurs de la ville. Elle entra dans la grande salle où Sargon, son maître, l'attendait. Il était assis à une table, entouré de cartes et de documents. Ses yeux sombres la scrutèrent, évaluant sa préparation.

Sargon : « Tu es prête pour ta première vraie mission, » dit-il d'une voix grave, brisant le silence pesant. 

Sargon : "C'est un contrat sérieux. Un marchand a détourné des fonds destinés à l'armée. Il est corrompu, et il doit payer."

Lira acquiesça, un frisson d'anticipation la traversant. C'était le moment qu'elle attendait, mais elle savait que la peur et l'hésitation n'avaient pas leur place dans cette vie. Elle se souvenait des leçons de Sargon sur la force et la détermination. Il lui avait souvent dit que la clé du succès résidait dans la préparation et la capacité à rester concentrée sur l'objectif.

Sargon : "Ne laisse pas tes émotions te trahir," continua-t-il. "Ce type a des protections. Fais-le rapidement et proprement. Pas de témoins."

Elle l'écoutait attentivement, mais une pensée fugace traversa son esprit : et si elle échouait ? Mais elle chassa cette idée. Elle était préparée. Elle avait consacré des années à cette préparation, à cette vie. Elle ne pouvait pas se permettre d'échouer. Chaque échec serait une trahison envers ceux qui l'avaient aidée à devenir ce qu'elle était aujourd'hui.

Cendres et LamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant