3-Des Liens Inattendus

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"Chaque mot peut être une arme, mais chaque geste de gentillesse peut être un bouclier."

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Jeudi 3 octobre

Le lendemain matin, je me suis réveillée avec une détermination nouvelle, comme si chaque rayon de soleil qui filtrait à travers les rideaux avait le pouvoir de chasser les ombres de mes pensées. La douce odeur du chocolat chaud flottait dans l'air, me rappelant les matins paisibles de mon enfance, où chaque gorgée était une promesse de réconfort. En me levant, j'ai ressenti une lueur d'espoir, une conviction que, peut-être, aujourd'hui serait différent. Peut-être que Lucas, fatigué de ses propres jeux cruels, me laisserait enfin tranquille, et que je pourrais enfin respirer sans cette pression constante sur mes épaules.

Je me suis habillée avec soin, choisissant une blouse qui me faisait me sentir un peu plus forte, un peu plus moi-même. Le tissu doux contre ma peau me donnait une sensation de sécurité, comme une armure légère. En regardant mon reflet dans le miroir, j'ai pris un moment pour me rappeler qui j'étais vraiment, au-delà des moqueries et des jugements. J'ai ajusté mes cheveux, laissant quelques mèches tomber délicatement sur mon front, et j'ai esquissé un sourire, même si je savais que la journée serait encore pleine de défis.

En arrivant au lycée de la Vallée, j'ai pris une profonde inspiration, remplissant mes poumons de l'air frais du matin. Mon cœur battait encore un peu vite, mais cette fois, je ne laissais pas la peur m'envahir. J'ai décidé de me concentrer sur les petites choses qui me faisaient sourire : le chant des oiseaux à l'extérieur, qui semblait célébrer le début d'une nouvelle journée, le parfum des fleurs dans le jardin de l'école, qui ajoutait une touche de couleur et de vie à l'environnement parfois austère du lycée, et surtout, l'idée que je pourrais rencontrer quelqu'un de nouveau aujourd'hui.

En marchant dans les couloirs, j'ai remarqué les visages familiers de mes camarades, certains plongés dans leurs conversations, d'autres perdus dans leurs pensées. J'ai croisé le regard de quelques amis, et leurs sourires chaleureux m'ont réchauffé le cœur. Peut-être que cette journée serait l'occasion de tisser de nouveaux liens, de partager des rires et des confidences. J'ai décidé de garder l'esprit ouvert, prête à accueillir les surprises que la vie avait à m'offrir.

Alors que je m'approchais de ma classe, une vague d'excitation m'a envahie. J'étais déterminée à ne pas laisser les ombres du passé obscurcir mon présent. Aujourd'hui, je choisirais la lumière, la joie et l'espoir. Qui sait ce que cette journée me réservait ? Peut-être une rencontre inattendue, une amitié naissante, ou simplement un moment de bonheur partagé. Avec cette pensée réconfortante en tête, j'ai poussé la porte de la classe, prête à embrasser tout ce que la vie avait à m'offrir.

Alors que je marchais lentement dans le couloir, le bruit des pas résonnant sur le carrelage, mon regard fut attiré par une silhouette assise seule sur un banc. C'était une fille, plongée dans un livre, ses longs cheveux bruns tombant en cascade sur ses épaules. Elle portait des lunettes qui glissaient légèrement sur son nez, lui donnant un air à la fois studieux et rêveur. L'atmosphère autour d'elle semblait empreinte de calme, presque magique, comme si elle était dans un monde à part, loin des tumultes de l'école.

Je m'approchai d'elle, le cœur battant, une légère nervosité m'envahissant. Je n'avais pas l'habitude d'engager la conversation avec des inconnus, mais quelque chose dans son expression m'intriguait. Elle semblait absorbée par sa lecture, mais il y avait une lueur dans ses yeux qui me donnait envie de découvrir ce qu'elle pensait. Prenant mon courage à deux mains, je lui dis : « Salut, je m'appelle Émma. Qu'est-ce que tu lis ? » Ma voix tremblait légèrement, mais j'essayais de cacher mon enthousiasme.

É𝓬𝓱𝓸𝓼 𝓭𝓮 𝓵𝓪 𝓒𝓻𝓾𝓪𝓾𝓽éOù les histoires vivent. Découvrez maintenant