4-Au-delà des moqueries

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"La tristesse est un océan, et parfois, il est difficile de trouver la rive."

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Vendredi 4 octobre 

Le lendemain matin, je me suis réveillée avec un mélange d'excitation et d'appréhension qui me nouait l'estomac. La lumière du soleil filtrait à travers les rideaux, projetant des motifs dorés sur le mur de ma chambre. Bien que cette chaleur matinale soit réconfortante, elle ne parvenait pas à dissiper l'angoisse qui s'était installée en moi comme une ombre persistante. La veille, j'avais passé une journée merveilleuse avec Clara, à rire et à partager des secrets, mais je savais que Lucas ne tarderait pas à revenir à la charge, comme un orage menaçant après une belle journée ensoleillée.

Je me suis habillée avec soin, choisissant une blouse qui, d'habitude, me faisait me sentir forte et confiante. Mais aujourd'hui, elle semblait peser sur mes épaules, comme si elle était faite de plomb. Chaque bouton que je fermais me rappelait la pression que je ressentais. En arrivant au lycée de la Vallée, j'ai pris une profonde inspiration, essayant de me convaincre que tout irait bien. Pourtant, mon cœur battait plus vite que jamais, résonnant dans ma poitrine comme un tambour de guerre.

J'ai essayé de me concentrer sur les petites choses qui m'avaient fait sourire la veille : le goût sucré des bonbons que Clara m'avait offerts, le son de nos rires résonnant dans la cour, et la promesse d'une journée sans tracas. Mais l'ombre de Lucas planait déjà sur moi, comme un nu sombre dans un ciel autrement clair. Je savais que la journée ne serait pas facile, mais je m'accrochais à l'espoir que Clara serait à mes côtés pour me soutenir.

En marchant dans le couloir, j'ai croisé Clara. Son sourire éclatant m'a réchauffé le cœur, comme un rayon de soleil perçant à travers les nuages. Nous avons échangé quelques mots, et je me suis sentie un peu plus forte, comme si sa présence pouvait chasser mes doutes. Nous avons partagé des rires, et pour un instant, j'ai oublié l'angoisse qui me rongeait. Mais au fond de moi, je savais que cette bulle de bonheur était fragile.

Alors que je marchais vers ma classe, j'ai entendu des rires derrière moi. Un rire moqueur, aigre, qui m'a fait frissonner. Je me suis retournée lentement, le cœur battant la chamade, et j'ai vu Lucas, entouré de ses amis. Ils avaient tous des sourires narquois sur le visage, comme s'ils attendaient le moment parfait pour frapper. Mon cœur s'est serré dans ma poitrine, une sensation familière de peur et de résignation. Je savais ce qui allait suivre.

Lucas a levé les bras, tenant une boule de papier, et a commencé à la lancer dans ma direction. Mon instinct a pris le dessus, et j'ai évité le premier projectile, mais d'autres boules de papier ont commencé à pleuvoir autour de moi, comme une pluie de sarcasme et de mépris. Les rires de ses amis résonnaient dans le couloir, amplifiant mon humiliation. Chaque impact du papier froissé sur le sol résonnait comme un coup de poignard dans mon cœur.

Je me suis sentie piégée, comme un animal traqué, cherchant désespérément une issue. Les visages de mes camarades de classe se tournaient vers moi, certains amusés, d'autres indifférents. Je pouvais sentir les regards pesants sur moi, comme des poids qui m'enfonçaient encore plus dans le sol. J'ai cherché Clara du regard, espérant qu'elle viendrait à ma rescousse, mais elle était à l'autre bout du couloir, figée, visiblement désemparée.

Dans ce moment de chaos, j'ai décidé de ne pas laisser Lucas gagner. J'ai redressé les épaules, inspiré profondément et, avec une détermination renouvelée, j'ai commencé à marcher vers lui. Chaque pas était un acte de bravoure, une déclaration silencieuse que je ne laisserais pas sa cruauté me définir. Je savais que la route serait longue et semée d'embûches, mais je ne pouvais pas laisser la peur dicter ma vie.

É𝓬𝓱𝓸𝓼 𝓭𝓮 𝓵𝓪 𝓒𝓻𝓾𝓪𝓾𝓽éOù les histoires vivent. Découvrez maintenant