Janvier 1941,
...
Je regardais mes amis danser, en tentant d'enlever ces pensées noires, de mon esprit, jusqu'au moment où un homme se positionna devant moi, les mains dans le dos, mes yeux rencontrant son uniforme vert-gris, un allemand. Et pas n'importe lequel, c'était l'officier qui séjournait à la ferme, mais que diable faisait-il ici devant moi, il perdait bien trop son temps. Jamais il pourrait m'entendre de toute façon.
Je serais sûrement morte avant.Alors que ces yeux cherchaient les miens, que ses lèvres se relevaient pour former un sourire, je restais là, à regarder ce qui se passait autour de nous. Mes amis ne m'avaient lancer aucun regards, ils étaient trop absorber par leurs moment à eux. Que c'était compliqué de ne pas pouvoir parler parfois.
Je rêverais moi aussi d'aller danser, échangé une valse avec un beau jeune homme, qui m'inviterai par la suite à boire un café avec lui et puis...Tu vas beaucoup trop loin Élise, la vie n'est pas si rose que cela, est puis les hommes sont pour la plupart dans des camps en Allemagne.
Soudain la présence de l'allemand se fit plus, comment dire, plus présente, il me regardait d'une façon si intense, que mon bas ventre commençait a refaire c'est étrange sensation. Comme la dernière fois, mais avais-je le droit au moins de ressentir cela ? Non bien évidemment que non, nous étions censés être ennemis et pourtant, sa présence me fit le plus grand bien. Mais pourquoi.
Je me sentais en sécurité sans le savoir, alors quand mes yeux croisèrent enfin les siens, ce fut comme une tempête qui se déchaînait dans ces yeux. Je me laissais envoûté par son regard azur, par ces lèvres relever en un faible sourire, par sa stature.
Cet homme me faisais de l'effet je ne pouvais pas me mentir encore plus longtemps sur ça. Et je ressentais quelque chose à son égard.- Mademoiselle Beauséjour, accepteriez-vous de m'accorder cette danse ? Me demanda l'allemand en me tendant sa main droite, timidement je descendit mon regard jusqu'à ça main qui attendait dans les aires d'être prise par la mienne. Soudain je sentis les regards me scrutée, les français, mes amis et mon père, ils me regardaient tous, attendant que je daigne à faire un choix. Je voulais sans le savoir accepté au plus profond de moi, mais je savais que je serais alors pointer du doigt je ne voulais pas être, surnommée comme toute les autres qui fréquentent des allemands.
" Une pute à boches".
Non j'étais loin d'être comme ça, et pourtant, je ne pouvais m'empêcher de prendre la main de cet homme timidement, le contact de ses doigts sur les miens, me donna des frissons.
Seigneur que c'était agréable. Les joues rougis je me laissais emporter, par la voix de l'allemand, et par le son de la musique. Je ne voyais plus rien d'autre que lui, tout semblait avoir disparu, alors que mes amis me regardait tous autant surpris les uns que les autres. Mon père, ne put s'empêcher de grimacer, en me voyant tourné dans les bras de l'allemand.
Nous formions un si bon duo, il était bon danseur.Je restais collée à lui, durant plus de cinq minutes. Et quand la musique se termina tout redevenait comme avant.
...
Il y a deux jours de cela, j'ai danser avec l'officier qui séjournait chez nous.
C'était une erreur, mon père pense que c'est lui qui m'a forcé comme tous le monde, alors je ne pouvais faire autrement que d'accepter leur supposition, je ne pouvais pas leur dire que j'avais accepté moi même, en posant ma main dans la sienne, en me sentant si bien dans ses bras. Non je ne pouvais pas leurs dire, sinon ils me traiterai de pute à boches.Seigneur que je déteste ce maudit surnom donné aux femmes, qui fréquentaient l'occupant.
Après le bal, je n'avais adresser aucun regard à l'allemand, tour redevenait comme avant et c'était très bien, enfin normalement. Alors que je sentais un manque dans ma poitrine, je tentais de l'oublier en me focalisant sur mes tâches de la journée.
Il était dix sept heures, quand je rentra à la maison pour commencer à préparer le dîner de ce soir. Chez nous on mangeait tôt, pour pouvoir se lever le tôt le lendemain.
C'était important, alors l'allemand ne dînait jamais en notre compagnie, ce qui m'arrangeait bien fortement. Si je l'évitai, le plus possible peut-être que mes sentiments, disparaîtront.Oui peut-être.
Dix huit heures sonna, sur l'horloge je m'apprêtais à poser les couverts sur la table, quand l'officier rentra dans la pièce, et retira sa casquette avant de me regarder de ces beaux yeux azur.
- Mademoiselle Beauséjour, je dînerai avec vous ce soir. Votre père est-il ici ?
Me demanda l'allemand, en posant sa casquette sur la table, je ne pouvais m'en empêcher alors je jeta un coup d'œil à cette casquette qui reflète l'atrocité de ce qu'il avait pû faire pour devenir colonel.
- Mademoiselle ? Son ton se plus insistant, il se rapprocha d'un pas, puis de deux, jusqu'à ce qu'il brise mes barrières de sécurité. Je sentais mon cœur s'affoler, alors dans la précipitation, je lui pointa la porte menant au champ. J'espère qu'il avait compris...Oui je l'espère.
L'allemand regardait la porte. Je pensai qu'il allait s'en aller mais en vint cet homme était vraiment étrange.
Il retourna son regard sur moi, et me souriait tendrement. Mais que lui arrivait-il enfin ?Après un silence pesant, l'allemand décida de parler. Il s'éclaircit la voix et se mit droit, aussi droit que le jour qu'il c'est présenté à notre porte.
- Mademoiselle Beauséjour, je dois dire que depuis maintenant deux jours, je me bas contre ma conscience pour m'imaginer pouvoir à nouveau partager une danse avec vous et je...
Un ange passa.
Mon père en sueur et les vêtements, recouvert de terre, nous regardait enfin il regardait surtout l'allemand. Les sourcils froncées il s'approcha de moi, et me poussa derrière lui. Il regarda l'allemand droit dans les yeux avant de lui dire d'une voix froide :
- Ne vous approchez pas de la fille. Après tout c'est de votre faute si elle à perdu ça si belle voix.
Merci papa.
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Les mots que nous ne pouvons dire
Historical Fiction1941, La France, pourrait-elle un jour ranimé cette flamme qui c'était envolé, quand ces hommes en uniforme vert et gris sont venu envahir notre pays. Le Colonel Hans Hartmann, ancien héro de guerre à perdue sa femme et son fils dans un bombardeme...