Chapitre 4

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_Mais t'es un évadé de centre psychiatrique ou quoi?!

Il vient de briser un verre en le serrant dans ses mains et j'ai l'impression que la douleur ne l'atteint même pas.

_Il faut soigner ça...je vais chercher une trousse de secours.
Arrête de serrer ce foutu verre qui ne fait que te transpercer la paume davantage.

_Héo, je te signale que tu n'es pas ma putain de mère et encore moins ma nounou bordel...

Sa voix était calme mais pas moins menaçante pour autant.

Ce mec est tellement énervant !

_Je voulais juste t'aider...

_T'es Pathétique. Prends ton aide et bouffe la. Je n'en ai pas besoin et venant de toi, encore moins.

_De toutes façons un sauvage comme toi n'en mérite pas!

_Tu vas bouger ton p'tit cul et sortir d'ici en vitesse.

J'hallucine ou quoi pour qui se prend t-il ?

_Continue de rêver. Peut-être que dans ton rêve je t'obéirai. Je reste ici si j'en ai envie, tu n'es rien pour me dire ce que je dois faire.

_JE NE PARLE PAS DEUX FOIS.
_Lorsque tu menais ta petite enquête sur moi, as-tu vu dans mon dossier que j'ai des problèmes auditifs ?!

_Sors d'ici ou c'est moi qui m'en charge et si c'est le cas tu ne risques pas de revenir de si tôt.

J'ai l'impression qu'il se fait violence pour ne pas m'en coller une.
Ces jointures se sont blanchies à force de serrer les poings.
Et ce monstre ne lâche même pas le verre.

Je suis obstiné mais pas suicidaire et je sens qu'il ne se gênerait pas de me supprimer .

_Très bien, tu sais quoi, j'ai fait une très grosse erreur en acceptant de venir ici.

Il me dépasse d'au moins deux bonnes têtes et me domine du regard mais je ne me laisse pas intimider même quand j'ai l'impression que ses yeux me lance des éclairs .

Je prend mon petit sac et sort.

Dehors il faisait frais.
Mon esprit vagabondait et une très grosse partie se portait à ce psychopathe.

Pourquoi il est aussi vulgaire ? On ne refuse pas une aide comme ça non? Je me demande s'il a déjà été gentil avec quelqu'un...

Le bruit de pas derrière moi me ramène à la réalité et je sens que cette personne marche derrière moi depuis un bon bout de temps.
Mais j'étais trop occupé à me poser des questions sur ce con.

Je prends une grosse respiration et me retourne,  y'avait là un homme avec un crâne dégarni, une importante musculature, la seule partie non tatouée sur son corps c'est son visage, je suis minuscule à côté de lui et il ne m'inspire pas du tout confiance.

_Bonsoir mademoiselle, je ne voulais pas vous déranger mais tu as une démarche tellement captivante que je ne peux pas m'empêcher de vous suivre pour l'admirer.
Je peux vous accompagner ?

_C'est gentil mais non merci, je suis tout près de chez moi.

_Je sais...euh je veux dire je sens que vous êtes proche de chez vous mais ce quartier n'est pas très sûr. S'il vous arrive quelque chose je ne me le pardonnerai pas.

_Je vous comprends mais ce n'est vraiment pas la peine.

_S'il vous plaît.
Son ton était désormais dur, sa voix  intimidante. La peur me prenait aux tripes mais je ne laisse rien paraître.

_Vous êtes très bienveillant et j'apprécie ça grandement mais écoutez je ne suis qu'à quelques mètres de chez moi, et j'ai envie d'être seule. Merci pour la proposition. Bonne soirée!

_Asia Miller, aussi entêtée que ce qu'on m'a dit. Tu m'a poussé à utiliser la manière forte. Le patron m'a demandé de te ramener en un seul morceau c'est pour ça que tu tiens encore sur tes jambes.

Cet homme me connaît, mais comment?
Je n'ai jamais trempé dans des trucs louches.
Et qui lui a parlé de moi?!

Encore une fois et je serai convaincue que je suis une super star dont tout le monde parle.

Je n'ai même pas le temps de riposter que l'homme s'avance dangereusement avec une très longue corde et m'attrape le poignet.

_MAIS VOUS ÊTES FOU QU'EST CE QUE VOUS FAITES?
_Ohh ma petite pas la peine de gaspiller ton énergie, même si quelqu'un t'entend il ne t'aidera pas .

Je me sens soulagé lorsque j'entends une sirène de police au loin.

Arriver à notre niveau la voiture de police s'arrête et un agent en descend.

_Qu'est ce que vous faites monsieur ? Les mains en l'air. Crie le policier en pointant son arme sur l'homme.

_Occupe toi de ton cul pauvre con!

Qui est-il pour parler comme ça à un agent de police? Je n'en crois pas mes oreilles.

_Levez immédiatement vos mains ou je tire.

L'homme s'avance vers l'officier et lui montre quelque chose sur son poignet et le policier s'en va comme s'il n'était jamais arrivé. Ce qui veut dire aussi que cet homme peut faire ce qu'il veut de moi dorénavant.

L'homme met un gros morceau de tissu dans ma bouche m'empêchant de crier, et me traîne dans une ruelle sombre et mal éclairée.

_Tu vas rester ici et attendre que Derek envoie nous chercher.

Dans ma tête, les questions se bousculent, s'entrechoquent tant ils étaient nombreuses.
Venir nous chercher pour aller où ? pourquoi ?

Pourquoi il m'a fait ça ?
Qui est ce Derek?
Comment se fait-il que des inconnus me connaissent aussi bien?!

_Ahhh enfin cette putain de bagnole est là.

Il n'attend même pas que je me relève qu'il me traîne sur le sol sal et rigide. Cet acte me laisse une profonde déchirure. Je n'ai pas pu ignorer cette douleur.

Il me lève me balance sur le siège arrière mains et pieds liés.

On est sur le point de démarrer lorsqu'un cri assourdissant parvient jusqu'à mes oreilles.

Y'avait du sang sur mon visage et sur la vitre de devant côté chauffeur, y'a un impact de balle et le visage de l'homme qui m'a attaché affiche la peur, la panique...

Je comprends instantanément ce qui s'est produit.
Quelqu'un a tiré sur le chauffeur en pleine tête.

J'avais envie de gerber la vue de tout ce sang me retourne le cœur.

Je scrute l'obscurité à travers le pare-brise désormais cassée.
Soudain,  j'aperçois une silhouette massive qui se dresse sur le trottoir.
Un grand homme musclé, armé d'un fusil, se tient là, son regard perçant fixé sur moi.
Mon cœur  s'emballe, coincée entre mon instinct de fuir et la curiosité morbide de comprendre ce qui se passe.
Les phares de la voiture éclairent brièvement son visage, révélant une expression de défi et de menace. Le temps semble s'arrêter, et je sais que je dois agir rapidement.

_Je pensais que t'avais plus de couilles que ça Ricardo, tu t'en es pris à une fille toute fragile et sans défense.
Vas crever en enfer salaud!

Je la connais cette voix celle qui m'a invité dans le bar et m'en a chassé.
Merde!!! il a un flingue et j'ouvrais ma grande gueule comme ça ?

_Epargnez-moi je vous en prie je n'ai fait qu'executer les ordres.

Pathétique, l'homme qui était un brutal tout à l'heure est maintenant comme un enfant qui a peur d'être puni...il a vraiment tout ce pouvoir ??











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