10_Dis moi....

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On dirait que je suis au commissariat après avoir commis un crime alors que je n'ai pas fait grand chose, je regrette même le fait de ne pas l'avoir rendu chauve. Mais comment j'ai pu raté ça?
Mouhamed est assis sur une chaise devant moi et moi sur le lit. Il est environ 19 heures et pourtant on a une lueur du soleil qui reflète la chambre à travers la fenêtre.
Je bouge mon pied droit régulièrement signe de stress, c'est un tiq depuis petite et parfois je ne m'en rends même pas compte.
Mon mari devant moi ne pipe aucun mot et je crois qu'il attend des explications venant de moi mais je ne dit rien.
Alors il décide de briser la glace:
Mouhamed:__ tu attends quoi pour me dire ce qui s'est passé?

La froideur de ces mots me gèle la langue, et je comprends sa colère même pas deux semaines de mariage et il a fallu qu'il me soulève pour me détacher de sa sœur qui était au sol.

Mouhamed:__ Tu as quoi? De ce que je vois tu n'as aucune égratignures, donc parle moi! Qu'es ce qui c'est passé ?

Moi:__ Jetais dans la cuisine pour aider ma penda mais elle m'a fait comprendre que maman lui a demandé de ne pas me laisser faire quelque chose donc je suis allée dans la chambre de maman pour lui dire que sa me dérange pas d'aider ma penda vu que je ne fais rien de mes journées. Quand je suis entré, elle m'a stoppé à l'entrée pour me traiter d'impolie et d'enfant mal éduquer, traitant ma mère de femme baladeuse qui n'a pas su éduquer ses enfants avec ta soeur.
Je te jure que je n'ai rien dit de plus, je suis sortie de la chambre ne voulant pas avoir de problème.
Je lui relate les faits comme suite avec sa tronche qui s'est brisé laissant place à de la stupeur, de la mécontentement et du choc.

_____________Flash Back___________
Et effectivement ça s'est produit comme je l'ai dit avec toute la colère que je ressentais, je ne sais même pas comment je suis sortie de la chambre sans avoir explosé. Je me répète que je dois me calmer, qu'une nouvelle mariée ne doit pas causer de problème, que ma mère sera fâchée contre moi quand elle saura que j'ai fait une bêtise à cause des mots infondés de ces misérables personnes et que mon mari aura aussi des problèmes. Je devais me calmer pour tout le monde!
Je me suis dirigée vers le salon et mes pieds m'ont lâché, je fais l'effort de m'asseoir sur le fauteuil dirigeant mon regard vers le plafond.
Si seulement la vie pouvait être aussi blanc et sans tâche alors Je n'aurai pas à me calmer des dires venant de ma belle famille.
Je sors de mes pensées à cause de maïmouna qui vient de se placer devant moi, je crois qu'elle n'a pas compris que je viens de faire un geste surhumain en sortant de cette chambre. Je pense à me lever et monter dans mon appart, histoire de montrer que je me suis retenue de mon mieux. Mais ces paroles m'emprisonne sur place:

Maïmouna:__ diég DH bou boné, jour bimouy gneuw la keur gua Di tasse.
Heureusement ba sugnu yaye dagno préparer si garce yi. Kou boné sa ndaye mon takh.
( Quand une femme est mauvaise, la maison de sa belle famille se brise dès l'instant où elle pose ses pieds dans la maison. Heureusement notre mère nous a préparé des salopes.)

Déballe -t-elle en riant alors la je ne vais plus me taire, je ne peux plus et je ne vais pas essayer. De toute façon si c'est comme ça que je vais vivre dans cette maison, il y aura un jour où je leur montrerai qui je suis, autant le faire maintenant.

Moi:__ Guiss gua oie liguay wakh si Mane safouma ndakh pertout ma, waya sa guémégn bi melni rakol sou toudaté sama wakhi yaye, Dina la déff domou tal.
(Tout ce que tu dis sur moi ne m'affecte en rien mais si t'a bouche qui ressemble à un tuyau ose redire un truc sur ma mère, je te transforme en cendre.)

Maïmouna:__ sa yaye bakhoul la wakh té ma tay oie..........

Avant qu'elle ne termine sa phrase, j'étais déjà sur elle alors qu'elle porte
Un pantalon large orange et un débardeur bleu, n'ayant aucun réflex de survie alors qu'elle ne dit que des bêtises. Elle crie alertant toute la maison mais je n'arrête pas de lui donner des coupes et de très bonnes gifles. Elle fait un geste brusque de rejet et on tombe toutes les deux du canapé vers le sol, je me relève sans perdre de temps et m'assois sur ses jambes pour lui faire face, tenant sa tête grâce à ses mèches avec une main et l'autre qui maintient ses deux mains dures sur son ventre.

Moi:__ yaw réwo sakh suma paré si oie dinagn la dampe wér té do tané.
(T'es pas indispliné, tu auras un massage pendant 1 mois sans aller mieux si je termine avec toi.)

Elle cria de plus belle et cette fois-ci sa mère, ma penda, papa ibou ( le frère de papa khadim), ses deux femmes, issa et Hanna arrivent tous en même temps vu qu'ils logent tous à côté du salon.

Maïmouna:__ wouy yaye mogui may ray....... Gawléne.

Ses derniers mots sonnent comme une déclic pour eux qui ne comprennent pas ce qui ce passe, et maman Coumba commence à criée elle aussi.

Putin c'est quoi cette famille?

N'empêche issa et papa ibou essai de me soulever pour m'écarter de maïmouna mais pour moi c'est une sorte de porte pour me déverser encore plus sur elle. Pour lui montrer que personne ici ne peut m'arrêter quand je dis le contraire.
À chaque fois qu'ils me détachent d'elle, je reprends place pour des coups plus jolis, je ne sais pas combien de temps ça a duré avant que je me fasse soulever comme un chat et posé sur le canapé.

Je me retourne pour me relever et fait face à Mouhamed avec un visage serré et en feu, je décide de rester comme il m'a posé.

À force de crier maïmouna en a perdu la voix mais ses larmes n'arrêtent pas de couler. Elle est soulever par issa qui l'amène dans sa chambre et les autres qui les suivent sauf mon homme bien-sûr.

Mouhamed:__ lève toi, on monte.
Je le suis sans un mot en haut.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 05 ⏰

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La Chronique d'une sénégalaiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant