Au-delà du passé [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚)

Chapitre 3

Karol

[Mardi 17 Septembre, 8h15, Université Berkeley, Californie]

Ce matin je suis particulièrement de bonne humeur, moi-même je ne sais pas pour quelle raison je suis dans cet état, mais je ne vais pas m'en plaindre.

Dernière vérification dans le miroir avant que je sorte de la salle de bain, prête à me rendre en cours.

— Tu as l'air bien heureuse pour quelqu'un qui va en cours.  lâche Vale, également réveillée.

Je m'arrête pour fixer ma meilleure amie quelques secondes qui a l'air étrangement inquiète. 

Ok ce n'est pas normal, il a dû se passer quelque chose dont je ne suis pas encore au courant.

— Et toi tu as l'air bien anxieuse Vale.

— Ouais... je dois relever un défi qui m'angoisse pas mal, j'avoue.

Cette fois je ne peux m'empêcher de plisser des yeux face à l'aveu de Vale parce que si elle est stressée de relever un défi, ça veut forcément dire que ce n'est pas rien et ça ne me plaît pas.

Parce qu'évidemment, Rugg peut avoir des idées complètement grotesques ou insensées qui m'ont mis plusieurs fois en rogne. Toutefois ça faisait un moment qu'il n'avait pas réitéré l'expérience, or j'aurais dû me douter qu'avec mon stupide ami, ce n'était finalement que temporaire.

— Un défi qui t'angoisse ? Qu'est-ce que Rugg t'a demandé de faire encore ?  je soupire, sachant déjà que ça va m'agacer.

— Je dois faire croire à Mike que j'aime Rugg.

Je mets un sacré bout de temps avant de comprendre le sens de la phrase de ma meilleure amie. Un long silence s'installe alors, avant que je me mette à rire sans pouvoir m'en empêcher.

Valentina soupire, n'aimant clairement pas ma réaction, toutefois dans le fond je pense qu'elle devait se douter que je réagirais comme ça parce que la situation est hilarante ! C'est totalement ridicule parce qu'en réalité Vale est réellement amoureuse de Ruggero depuis des années, mais cet imbécile l'ignore complètement, trop aveuglé par leur jeu enfantin.

Alors oui c'est ironique quand je pense que Vale doit simplement révéler la vérité sur ses véritables sentiments.

— Quelle bonne blague !  je m'exclame amusée.

— Tu peux le dire.

— Non mais là ce n'est plus un défi, c'est la réalité ! Tu vas avouer à Mike tes véritables sentiments.

— Ça ne va pas non ! Je ne vais pas lui dire que c'est vrai !