PARTIE 1: L'ENFANT_Chapitre 4

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A 6h30, les cloches du réveil sonnèrent. Dans le dortoir des filles, Asuka se réveilla. Elle regarda à sa gauche, mais ne trouva sur le lit d'Orinaïa que sa couette en boule. Ses sabres avaient également disparu. Inquiète, elle appela doucement :

- Ori ? Tu es où ?

Comme aucune réponse ne lui parvenait, elle se dépêcha de s'habiller et sortit parmi les premières du dortoir. En descendant quatre à quatre les marches du dojo, elle croisa Hiroki.

- Pourquoi tu te dépêches ? On a le temps, le repas n'est servi que dans un quart d'heure.

Sur ce, il bailla et s'étira en grognant.

- Arrête ! Ce n'est pas drôle, Ori a disparu : ce matin son lit était vide et ses sabres n'étaient plus là !

Hiroki la regarda avec étonnement, puis proposa d'aller voir Maître Hotinaru pour lui en parler. Son amie acquiesça et ils descendirent le reste des marches en direction du bureau du maître. En arrivant, ils trouvèrent le grand bureau de bois sombre vide, mais en s'approchant de la large fenêtre qui se trouvait derrière le fauteuil, ils aperçurent leur amie qui s'entraînait dans la cour en compagnie d'Hotinaru. Rassurés, mais vexés qu'elle ne les ait pas prévenus, ils coururent la rejoindre.

- Ah, voilà tes deux nouveaux camarades ! s'exclama le maître en les apercevant.

Sa jeune disciple arrêta immédiatement l'exercice qu'elle était en train de faire, et les salua de la main avec un grand sourire.

- Salut ! dit-elle en rengainant ses kitanens.

- Pourquoi tu ne m'as pas prévenue que tu te lèverais avant les autres hier ? Je me suis inquiétée ! se plaignit Asuka.

Hiroki, lui, avait tout de suite remarqué qu'Ori n'avait pas l'air d'avoir beaucoup dormi. Il voulut épargner à son amie une explication qu'elle n'avait visiblement pas envie de donner, mais Hotinaru le devança :

- Ton amie ne voulait pas que tu t'inquiètes, Asuka. Je pense qu'elle n'y a pas vraiment réfléchi, tu sais. Elle est restée longtemps seule, et n'as pas l'habitude qu'on s'inquiète d'elle.

Asuka fronça les sourcils, puis se tourna vers la concernée. Celle-ci, après s'être reculée d'un pas, avait ramené ses cheveux devant son visage.

- C'est vrai ? Mais pourquoi tu ne m'as pas réveillée ? Je serais venue aussi, je veux apprendre le plus vite possible !

- C'est que... Il était vraiment tôt, et puis tu sais, ça m'arrive de moins en moins...

- De quoi ? intervint Hiroki, soudainement intéressé.

- Je fais des cauchemars. Et le seul truc qui me rassure, c'est de m'entraîner avec le maitre, alors...

Une idée traversa alors la tête d'Asuka. Si, comme elle s'en doutait, l'assassinat de ses parents et ses cauchemars sont liés, il suffisait qu'elle oublie toutes ses horreurs, et ça Asuka était persuadée de pouvoir l'y aider.

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