Un gros fracas me réveille, je suis tombée de mon lit. Je me retrouve au sol, une douleur affreuse occupant tout mon dos. La sueur qui perle sur mon front me provoque une étrange sensation de mal être. Après quelques minutes d'attente, je me pousse à me lever. Je regarde tout autour de moi et prends du temps pour essayer de me rappeler toute la scène d'hier. En face se trouve la salle de bain, je décide alors d'y prendre une douche et enfile quelques vêtements que j'ai retrouvés dans mon sac à dos déchiré. Je me dirige vers mon lit et attrape mon sac en passant. Je l'entrouvre afin de me rappeler ce qu'il y a dedans : une bouteille d'eau, une orange, un bout de bois, un tee-shirt troué et un mouchoir usagé. Au fond du sac, un objet attire mon attention, il brille. En mettant ma main au fond, j'en ressors un bracelet doré. En gros avait été écrit Elaïa. Je remets toutes mes affaires en place, refais le lit et descends dans le salon.
Sur la table se trouve un petit déjeuner. Des confitures, du miel, du jus de fruits, du pain, des gâteaux, des céréales et du café avaient été posés avec soin. Je m'assoie attiré par tant d'attention et douteuse à la fois. La porte de la taverne s'ouvre brutalement. Je ne vois qu'une ombre de l'angle où je suis. D'un coup, mon pouls se met à accélérer.- Bonjour Elaïa.
- Oh, ce n'était que vous, marmonnai-je.
- Je t'ai préparé le petit déjeuner, tu peux commencer à manger.
Elle vient s'asseoir près de moi. Je prends mon petit déjeuner rapidement.
- Elaïa?
- Madame?
- Tu peux m'appeler Myrcella. Myrcella Morwen, dit-elle en rigolant.
- D'accord, Myrcella.
Elle m'affiche un grand sourire.
- Je tenais à vous remercier pour cet accueil chaleureux.
- Mais non, voyons, c'est normal, ne t'inquiète pas. Tu pourrais finir de te préparer? Nous partons en balade.
- J'arrive.
Je remonte l'escalier. Un trou noir s'immisce dans mon esprit, je ne me souviens plus dans quelle pièce se situe ma chambre. Néanmoins, j'avance et prends la dernière porte. Je l'ouvre sauvagement.
Un jeune homme est torse nu, jouant de la guitare, une cigarette au bout des lèvres. Il est châtain et paraît de taille moyenne. Je referme doucement la porte, mais manque de chance, il m'a déjà entendu.
- Qui es-tu?
- Excuse moi, je ne savais pas... bafouillai-je.
- Qui es-tu? répéta-t-il de façon agressive.
Je referme la porte. Des pas lourds se font entendre. Je cours le plus vite possible pour lui échapper. Arrivée en bas, je me faufile dans le placard qui se situe juste en face du bar.
- Où est-elle?
Je tremble de peur. Mon pouls s'accélère à nouveau d'une vitesse folle.
- Trent, arrête tes bêtises. C'est Elaïa, la princesse d'Edkla. Je ne sais même pas comment elle est arrivée ici d'ailleurs. Vu l'état dans lequel je l'ai trouvée... Il a dû se passer quelque chose. Quelque chose de très grave.
Elaïa ? Princesse ? Mais de quoi parle t-elle?
- Tu peux sortir d'ici, murmura-t-elle d'une voix rassurante.
J'entrouvre la porte du placard.
J'arrive à percevoir son regard menaçant et la rougeur sur ses joues qui montre la colère qu'il éprouve envers moi.
- On y va, Trent tu viens avec nous?
- Non, râla-t-il.
- On ne s'en va pas très longtemps, juste une semaine.
- Non.
- Elle est gentille, viens.
- Non.
- Bon, on s'en va Elaïa.
Je sors entièrement du placard et la rejoins. Quelques minutes plus tard, les provisions sont faites ainsi que notre tente préparée pour notre escapade. Je referme la porte et sort les clés que Myrcella m'a données. Une résistance m'empêche de la verrouiller. La porte s'ouvre d'un coup brusque.
- Finalement, je viens avec vous, dit-il en regardant l'horizon.
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Elaïa
FantasiDes secousses, de l’agitation, du bruit. Un monde où l'extinction de la population d'Edkla serait synonyme de fin du monde. Et si la fin n'était que le début pour Elaïa?