Chapitre 3

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« Tu peux dormir Emma, je veille sur toi »

La même écriture que celle du mot que j'ai reçu cette après-midi, je ne sais pas ce qui se passe et qui est l'auteur de ces mots mais tout ça commence à me faire flipper. Je sais que le mot a été signé d'un « A. » mais c'est tout, pas d'autre indice.

Il n'y aurait pas eu mon prénom j'aurais pu penser à une blague venant d'un des amis de Léo (ils ont les clés du loft) mais ils ne savent pas mon prénom et même s'ils sont bêtes ils ne seraient pas capable de faire ça.

La personne qui m'écrit sait forcément qui je suis, ce que j'ai vécu et ce que je vis en ce moment. Sûrement un des membres du groupe bizarre.

Je m'allonge dans mon lit et fixe le plafond, je ne sais pas pourquoi mais je sens une présence à mes côtés. Je me retourne pour voir ce que c'est mais il fait si sombre que je n'arrive pas à apercevoir mes propres mains.

- Qui est là ? Demande-je, mon rythme cardiaque s'accélérant immédiatement.

- Personne Emma, je ne suis que le fruit de ton rêve.

C'est cette voix, toujours cette voix. Il est là, je ne sais plus qui mais il est là. Je n'arrive plus à savoir si je rêve ou si c'est la réalité, comme dans chacun de mes cauchemars finalement.

Je ferme les yeux n'ayant pas la force de parler ni de me disputer. Je n'aurais aucune chance, cet homme est rentré alors que j'avais fermé à clé, nul doute qu'il pourra recommencer si je réussissais à le virer.

Je sombre dans les bras de Morphée.

***

- NON ! Vous ne pouvez pas ! NON !

Je me réveille en sursaut car des mains sont posés sur mes épaules, encore une mauvaise nuit. Je cherche le regard de la personne en face de moi et trouve les iris caramel de mon meilleur ami.

Mon cœur décélère d'un coup. « C'est Léophel, tu es en sécurité » Je me répète en boucle pour me rassurer.

- Emma, tu vas te calmer, respire un grand coup et ça ira mieux, me conseille-t-il alors que ma respiration s'apaise.

- Je vais bien, ne t'inquiète pas.

Je lui fais un petit sourire qui se veut rassurant et il hoche la tête sans vraiment y croire. Il se lève et se dirige vers la cuisine.

- Appelle-moi si tu as besoin, me crie-t-il quand il arrive là-bas.

J'acquiesce même si je sais qu'il ne me voit pas et tourne la tête pour reprendre contenance. Je sursaute quand je tombe sur la silhouette endormie de la petite amie de Léo. Bordel j'aurais pu la réveiller, elle aurait pu savoir que je fais des cauchemars.

Je rejoins mon ami dans la cuisine, qui fait aussi office de salle à manger, et m'assois sur une de nos chaises.

- Tu as ramené Carla ici, lui dis-je sur un ton de reproche et de surprise.

- Oui, tiens ton café.

- Merci.

Il me tend la tasse brûlante et je la prends de mes deux mains pour l'amener à mes lèvres. Je souffle sur le liquide pour le refroidir et bois une gorgée.

- Léo, je ne veux pas que Carla pense que je suis folle parce que je fais des cauchemars. Elle pourrait le dire à tout le monde, tu sais très bien que je n'ai pas confiance...

- En les autres, oui merci je sais. Et crois-moi je n'ai pas non plus vraiment envie qu'elle le découvre. A ton avis pourquoi je t'ai réveillée, je voulais pas qu'elle t'entende.

- Désolé, soupire-je.

- Je sais que c'est pas ta faute, mais je te jure que ça te ferait du bien de parler à quelqu'un de ce que tu vis.

- Bonjour, nous interromps une voix encore tout ensommeillée.

Mon meilleur ami la salue puis lui donne un léger baiser, il lui tend un café et je m'éclipse pour leur laisser de l'intimité.

Je sors après m'être habillée et rejoins la salle commune, un groupe de jeunes filles (qui doivent avoir à peu près mon âge) se tourne vers moi dès que j'entre. Elle me dévisage et se remette à parler entre elles. C'est le genre de chose qui m'arrivent souvent, je dois dégager une sorte d'aura qui perturbe les gens car ils se retournent souvent pour m'examiner du regard.

Dans ses moments, j'ai l'impression que tout le monde peut lire en moi comme dans un livre ouvert et je déteste cette sensation.

Je m'assois à une table vide et ouvre mon ordi portable. J'ouvre CenterRech le « Google » du centre où je suis, et tape dans la barre de recherche « Bon psy pas cher » un grand nombre de résultat s'affiche à l'écran. Je clique sur les différents sites des cabinets du centre, mais à chaque fois mes résultats n'aboutissent qu'à un seul nom. Sasha Histon, meilleur de sa promotion, un an de plus que mois.

Je prends le numéro et l'adresse et les note dans mon téléphone. J'irais sûrement voir cette après-midi pour voir si je peux faire confiance à cet homme.

- Excuse-moi, dit une voix sèche me sortant de mes pensées.

Je lève les yeux vers la personne, Océane, elle me regarde mal et lève les yeux au ciel.

- Viens là toi, faut qu'on parle, elle m'agrippe le bras et me force à me lever.

C'est bête mais la seule chose à laquelle je pense est le fait que mon ordinateur est toujours posé sur la table.

- Laisse-moi récupérer mon ordi.

Elle souffle bruyamment et me le laisse prendre. Une fois passé sous mon bras je la suis jusqu'à son loft. Elle ouvre la porte et me laisse entrer.

- Les invités d'abord, me lance-t-elle sarcastiquement.

Je lève les yeux au ciel et m'assois sur le canapé, mon ordinateur posé sur les genoux.

- Pourquoi tu veux parler ? Lui demande-je d'un coup.

- Ma chère Emma, tu ne te souviens donc pas de moi.

Sa voix est devenue mielleuse, elle me connaît, elle me connaît d'avant, elle est dangereuse. Tous ceux que je connais d'avant sont dangereux.

- Pourtant on en a vécu des choses ensemble... Tes amis, tes parents, tes amours... C'est étonnant que tu ne te souviennes de rien, de rien du tout.

Elle commence à me faire peur, vraiment peur. « Elle te connaît Emma » Pense-je, ma gorge était nouée rien qu'à l'entente de ses paroles, je ne comprends pas pourquoi elle fait ça.

- Tu sais que tu es... étonnante.

Elle se lève et vient se poser en face de moi, elle pose ses mains sur ses hanches et me fixe de son regard océan.

- Tu ne réagis pas du tout comme je pensais, c'est vraiment étonnant. C'est aussi étonnant que...

Elle me regarde un sourire mauvais scotché au visage, je hais cette femme. Elle est le diable en personne je le vois à la lueur machiavélique qui brillent dans ses yeux.

- Tu ne reconnaisse pas ta propre sœur.

*** 

Bon troisième chapitre, qu'en pensez vous ? 

Je sais pas trop quoi en penser et je m'excuse pour les fautes d'orthographe. 

Je vais essayer de finir le chapitre 4 d'ici mercredi mais je ne promet rien. 

Bisous 🤍🩵

Un_petit_avocat202

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