.chapitre IV

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Dans la rue 313 (elle n'existe pas, je viens de l'inventer) reposait le corps de Margot. Ou ses cendres, peut-être, on avait refusé de me dire comment elle avait voulu mourir. Comment elle était morte. Ça ne me dérangeait pas.

J'avais traversé le jardin vert et les ronces mortes, le grillage argenté, la maison en brique où il manquait un toit, et j'étais arrivé devant un bouquet rose acheté chez le fleuriste juste à côté de chez moi. Je me sentais étrangement bien.

Mais Margot n'aimait pas le rose.

Je me suis endormie devant ce bouquet de fleurs et le lendemain j'ai réalisé que Margot était partie.

Sa maladie, à Margot, c'était la vie.
Son remède, à Margot, c'était la mort.

Margot Où les histoires vivent. Découvrez maintenant