LOVEMAKER ༉ hyunlix

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Le matin même, 7h.

— Putain de merde, Hyunjin ! Sa mère cria depuis l'autre bout du cellulaire, causant au surnommé un mouvement de recul pour ne pas souffrir des oreilles. Comment as-tu pu laisser cela se passer alors que ça s'est déroulé dans ta propre chambre ? Ton père est furieux !

LoveMaker. Cette école avait comme réputation de n'accueillir que l'élite de la Corée du Sud, qu'une centaine chaque année tout juste diplômé des examens nationaux.

Ici, les cours avaient un rythme intensif, semblable aux lycées du pays. Ils se passaient du lundi au vendredi de huit heures à dix-huit  heures, avec la quasi-totalité des matières du secondaire présentent  dans le programme. Au bout de la première année, les étudiants étaient  amenés à choisir un cursus parmi tout ceux proposés pas l'établissement, comme ils ont pu le faire au lycée.

Et  puis, ce n'était pas comme si  ce mode assez spécial d'enseignement ne  fonctionnait pas, car de grandes personnalités en étaient sorties en ces  cent ans d'existence. Des médecins, des scientifiques, des artistes, des acteurs... Tout était fait à LoveMaker pour qu'un futur soit façonné.

Les étudiants étaient tous, ou du moins presque tous, issus de familles influentes et puissantes venues d'un peu partout dans le pays. Alors, c'était plus que normal d'envoyer leurs prodiges dans cet établissement si prestigieux pour leur offrir à coup sûr un avenir radieux.

La réalité était bien différente des dires, car la plupart des familles envoyaient leurs enfants ici parce que le niveau de surveillance y était élevé, et que cela les forçaient à rester dans le droit chemin, tout en faisant des études. Il ne faudrait pas qu'un enfant de ministre ne sorte du chemin tracé par ses parents, pas vrai ?

Hyunjin n'avait par exemple pas échappé à la règle, et s'était retrouvé à loger dans une des chambres de l'internat de LoveMaker.

Sept heures du matin, c'était l'heure à laquelle le jeune homme s'était levé comme à son habitude, dans sa chambre. Après une soirée d'intégration plus que mouvementé et un black-out de sa part, il avait eu la bonne surprise de se réveiller avec cinq appels manqués de sa mère, et sept de son père. Et c'était en apercevant un corps nu encore endormi dans son lit, ainsi que des traces violacés dans son cou qu'il se rendit compte que peut-être, il avait fait de la merde la veille.

Et peut-être encore plus en ouvrant les réseaux sociaux, en se voyant de dos à travers sa propre fenêtre donner du plaisir au jeune homme qui dormait actuellement dans ses draps.

Au moins, on ne voyait pas leurs intimités, c'était déjà ça...