Micmac à Gaspé (Bons baisers de Percé 2)

Chapitre 1

Chloé se gare sur le parking de l'hôtel et descend, regardant la façade qui n'a pas changé depuis des décennies avant de monter les marches et de s'avancer vers le comptoir de la réception.

« Bonjour, » l'accueille un visage souriant.

« Bonjour, est-ce que Marie-Ève Bouchard est ici ?

- Qui la demande ?

- CHLOÉ ! » crie Marie-Ève en sortant de la salle à manger.

« La célèbre Chloé, » sourit la réceptionniste alors que Chloé enlace sa mère.

« Regarde toi, comme tu es belle ! » la taquine Marie-Ève en posant une main sur sa joue. « Tu es passée voir maman ?

- Toi d'abord. Je t'avais choisie en premier si tu te souviens bien.

- C'est vrai, j'étais ton premier coup de foudre avant que tu tombes sur Élodie. Que fais-tu ici ?

- Je suis en vacances pour quelques jours.

- Pourquoi tu ne nous as pas prévenu ?

- Pour vous faire une surprise, » l'enlace à nouveau Chloé.

« Ton frère est avec tes grands-parents mais... Mélanie, avons-nous une chambre disponible ?

- La 126.

- Ah, c'est le destin, » pouffe de rire Marie-Ève. « Bloque-là s'il te plait et prépare une carte pour Chloé. Ah, mais oui. Chloé, ma fille, Chloé, Mélanie qui travaille avec nous depuis deux ou trois mois, » les présente-t-elle. « Chloé est dans la police. Un peu en région, un peu à Montréal, un peu à Québec.

- Elle se rapproche lentement, » sourit Mélanie.

« On peut dire ça. Merci, Mélanie, » dit-elle en récupérant les cartes. « Je suis fatiguée, on se voit à la maison plus tard ?

- Tu ne vas pas voir maman au restaurant ?

- Plus tard, j'ai conduit d'une traite.

- Bien sûr, ma chérie. Je suis contente de te voir.

- Ma voiture c'est la Falcon électrique bleue.

- Bien, Madame.

- Chloé, » sourit celle-ci en déposant une bise sur la joue de sa mère avant de descendre les marches, regardant l'île un instant avant de récupérer sa valise dans son coffre et d'aller dans sa chambre. La décoration a été refaite, rafraîchissant les chambres si l'extérieur ne change pas, mais son emplacement lui suffit. Allant dans la salle de bain, elle lève la tête pour regarder le conduit de ventilation, souriant en se souvenant du jour qui allait changer sa vie à jamais.

Ne perdant pas de temps, Chloé s'allonge sur son lit et, volume du téléphone coupé, elle ferme les yeux pour s'endormir.

Elle sort de son sommeil en entendant sa porte s'ouvrir puis se refermer, des chaussures être retirées ainsi que des affaires être posées sur la table de chevet. Le matelas s'enfonce quand la personne la rejoint dans le lit.

« Salut, » dit-elle simplement, sans ouvrir les yeux.

« Il était temps que tu arrives, » chuchote son visiteur.

« J'avais du travail. Tu restes un peu ?

- Tu veux que je reste ?

- Je ne t'ai pas vu depuis près de trois mois, Mel. Bien sûr que je veux que tu restes.

- Alors déshabille-toi, » chuchote toujours Mélanie en sautant hors du lit, se déshabillant rapidement avant de se glisser dans le lit, attendant que Chloé la rejoigne. « Tu m'as manqué, Clo. Tellement manqué. Tu aurais pû me prévenir que tes parents sont aussi intenses.