BRITISH DREAM | • Tom Hiddleston •

TROUBLÉE

Septembre 2012. Londres, Royaume-Uni.

Le soleil brillait d'une lueur éclatante et aucun nuage de venait obscurcir le ciel bleu de cette magnifique journée de fin d'été. Les rues de Covent Garden étaient bondées. Comme tous les dimanches après-midi, des londoniens et des touristes faisaient des emplettes pendant que d'autres se reposaient sur les terrasses des pubs animées par les musiques entrainantes des musiciens de rue. Charlie affectionnait particulièrement cette ambiance festive et décontractée et profitait de ses derniers moments de temps libre avant le début de son prochain contrat. Cela faisait maintenant quatre ans qu'elle vivait dans la capital britannique et elle ne se lassait pas de cette vie londonienne.

La rouquine avait validé son diplôme il y a quelques mois maintenant et avait excellé lors de son stage de fin d'étude au côté du grand Marc Sterns, maquilleur star à Hollywood. Ce génie du maquillage de cinéma et des effets spéciaux avait été bluffé par le talent de la jeune femme et par le travail acharné qu'elle avait produit pendant son stage. C'est tout naturellement qu'il lui avait proposé de rejoindre ses équipes à Londres, ce que la jeune femme avait évidemment accepté.

Depuis huit mois, Charlie avait eu la chance de travailler sur deux films d'époque et elle s'apprêtait à participer à son troisième projet dont le tournage allait débuté à Londres. Maintenant qu'elle gagnait mieux sa vie, elle avait réussi à trouver un studio dans le quartier de Camden Town. Les loyers n'y étaient pas très attractifs mais l'ambiance rock et décontracté qui y régnait stimulait sa créativité.

Son travail prenait une place omniprésente dans son quotidien, tant est si bien qu'elle n'avait pas vraiment le temps de sortir ou de faire des rencontres. Sa vie sociale était un véritable champ de ruine. Elle n'avait pas fait l'effort de garder contact avec ses anciens camarades d'école et ne sortait jamais ce qui n'était pas évident pour faire de nouvelles rencontres. Son seul ami était aussi un de ses collègues. Il s'appelait Dan et était l'exact opposé de la jeune femme. Il adorait faire la fête, se faire remarquer et draguer. C'est bien simple, il tombait amoureux tous les quatre matins sans qu'aucune de ses relations ne se concrétise vraiment. C'était justement ce tempérament un peu fou qui avait séduit Charlie, ça et toutes les histoires rocambolesques que lui narrait Dan sur les garçons qu'il fréquentait. Il faut dire que le fait que Dan aime les hommes était aussi rassurant pour Charlie qui avait toujours eu du mal à rester ami avec tout individu du sexe opposé. Ses relations aujourd'hui inexistantes avaient autrefois été chaotiques et totalement désastreuses. Elle n'arrivait pas à faire confiance et souffrait d'une véritable dépendance à la simple idée d'une relation. Elle s'oubliait et se perdait pour assouvir les besoins de l'autre jusqu'à ce qu'au final, il se désintéresse d'elle et la laisse tomber. Il y a bien longtemps que Charlie avait fait une croix sur les hommes et elle ne s'en portait pas plus mal.

Après avoir fait un peu de shopping et acheté des sushis pour le diner, la jeune femme se décida à rentrer chez elle. Le silence de son petit appartement lui apporta tout de suite une certaine forme de sécurité. Elle passa le reste de la soirée à prendre soin d'elle en se faisant couler un bon bain chaud puis en préparant ses affaires pour le lendemain matin.

Une fois prête, elle récupéra son repas dans le réfrigérateur et s'installa en peignoir dans le salon. Son téléphone, posé sur la table basse su salon, indiquait un appel en absence. Elle rappela aussitôt Dan qui avait tenté de la joindre quelques minutes auparavant.

- Hello Charlinette !, scanda la voix enjouée de son ami.

- Salut Dan, lui répondit Charlie. Tu as passé une bonne journée

- Oui plutôt pas mal ! J'ai mangé, joué à la console et regardé des séries

- Tu es sorti hier soir ?, questionna la rouquine qui savait pertinemment que le jeune homme ne restait jamais enfermé toute une journée de son plein gré.