NightBound

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Mon passé murmure des vérités que je refuse d'oublier.

ANGLETERRE-LONDRES
18h46

Je suis caché dans l'ombre d'une ruelle, l'air frais d'automne m'enveloppe comme une étreinte glaciale. Les feuilles tombent, virevoltant autour de moi, emportées par un léger souffle de vent. Tout est calme, trop calme, un silence qui pèse lourd sur mes épaules. Je sais pourquoi je suis ici, et ce soir, je n'ai aucune intention de faire marche arrière... Comme à chaque fois.

Je fixe l'homme au bout de la ruelle. Sa silhouette se dessine dans la faible lumière d'un lampadaire vacillant. Il est là, inconscient de ce qui l'attend. Un grand type, un peu débraillé, avec des tatouages qui serpentent sur ces bras, comme des serpents s'enroulant autour de sa peau. Sa posture est nonchalante, il se croit invincible, et c'est exactement ce qui le perdra.

Je l'observe un instant, laissant mes pensées vagabonder. Il a l'air si sûr de lui, si tranquille. Peut-être qu'il ne réalise pas qu'il est sur le point de perdre tout ce qu'il a. Mes doigts se resserrent autour du pistolet dans ma poche, le métal froid m'ancre dans la réalité.

L'obscurité de la ruelle semble avaler les bruits de la ville. Seule le bruit lointain d'une voiture passant m'éloigne de mes pensées. Je prend une grande inspiration, savourant le mélange de l'adrénaline et de l'angoisse. C'est toujours comme ça, cette sensation juste avant le moment crucial.

Je me demande ce qu'il pense en ce moment. Peut-être qu'il croit qu'il peut s'en sortir. Les gens sont si naïfs. Ils pensent toujours qu'ils ont le contrôle, qu'ils sont les maîtres de leur destin. Mais moi, je sais que tout peut basculer en un instant, et ce soir, c'est son heure.

Un frisson me parcourt, mais je préfère l'ignorer. Je me concentre sur lui, sur le mouvement de ses bras, sur le moment où il tournera la tête et comprendra qu'il est trop tard. L'automne me dégoûte, tout me dégoûte, mais je suis là, prêt à agir.

La tension monte alors que je m'approche lentement. Mes pas résonnent à peine sur le pavé humide. Chaque mouvement est calculé, chaque respiration est mesurée. Je ne peux pas me permettre d'être distrait. L'homme se tient toujours la, un verre à la main, riant sans soucis avec un groupe de camarades. Je m'efforce de ne pas penser à ce qu'il pourrait dire si je lui laissais une chance de parler. Une chance de négocier.

Je sors du coin de la rue, laissant l'ombre derrière moi. La lumière du lampadaire éclaire mon visage, mais je sais que ça ne l'atteindra pas. Je porte un sweat a capuche qui cache mes traits, mes yeux ne laissent transparaître aucune émotion. L'homme tourne légèrement la tête dans ma direction, l'éclat de la lumière se reflétant sur son visage marquée. Il ne me connaît pas, et ça me donne un léger frisson de satisfaction.                                                                                                                

— Eh, mon gars ! Appelle-t-il, sa voix pleine de fausse camaraderie.                                                              — tu cherche quelque chose ? Je le fixe droit dans les yeux. Pas d'échange inutile. Pas de palabres.                                                                                                                                                                                Je n'ai pas besoin de mots, juste d'un acte. Je sers les dents, me rappelant pourquoi je suis la. Il a fait des choses, des choses qui doivent avoir des conséquences. Ce ne sont pas des hommes comme lui qui se laissent vivre sans réponse.