Lacey

fuir

Le lendemain matin, je me réveillai doucement, le soleil filtrant à travers les rideaux de ma chambre. Je m'étirai en baillant, encore un peu groggy, mais étrangement paisible.

La veille avait été mouvementée, mais aujourd'hui, j'avais décidé de me concentrer sur l'école et de laisser les problèmes de côté pour quelques heures. Je me levai et me dirigeai vers ma garde-robe. Après avoir hésité un instant, je choisis ma robe préférée , celle à grands carreaux orange, noir et beige. J'adorais la façon dont elle épousait ma silhouette et etais audacieuse. Je complétai mon look avec mes bottes blanches à talons carrés, qui me donnaient l'impression de marcher sur la lune à chaque pas.

Devant le miroir, je coiffai soigneusement mes cheveux noirs, leur donnant un volume parfait et les maintenant en place avec mon bandeau blanc. Cela faisait ressortir mon visage et ajoutait une touche chic, un brin sophistiquée. Enfin, je mis mes boucles d'oreilles orange en forme de croissant, qui complétaient parfaitement  ma tenue., avant de me rendre au lycée. 

Là-bas, tout semblait normal. Mes amis et moi plaisantions, riant comme si rien n'avait changé. C'était une journée presque parfaite, loin des tensions de la maison. Mais cette tranquillité ne devait pas durer.

En rentrant chez moi après les cours, je ressentis immédiatement l'atmosphère lourde. Quelque chose n'allait pas. J'ouvris la porte et fus accueillie par une scène de chaos. Drayton et Chop Top étaient dans le salon, jetant frénétiquement des objets dans de vieilles mallettes en cuir, l'angoisse palpable dans chacun de leurs gestes.

« Qu'est-ce qui se passe ? » demandai-je, la gorge nouée.

Drayton se redressa, le visage marqué par la tension. « La police. Ils sont sur nous. Ils savent pour Sally et ses amis. »

Mon estomac se noua. Les mots de Drayton résonnèrent dans ma tête comme une sentence. « On doit partir ? » demandai-je, la panique montant.

Chop Top, avec un sourire tordu et nerveux, balança quelques objets supplémentaires dans l'une des mallettes. « Ouais, gamine, et tout de suite. » Il sortit en courant vers le vieux camion de Drayton, garé dehors.

Je me tournai vers Drayton, cherchant une explication. Il croisa mon regard avec une détermination glaciale. « Lacey, tu dois partir avec nous. Va préparer tes affaires. Maintenant ! » ordonna-t-il.

Mon cœur battait à toute allure. Je ne pouvais plus réfléchir. Je courus dans ma chambre, attrapant un sac à dos que je remplis rapidement de vêtements, sans trop réfléchir. Mes mains tremblaient alors que je bouclais mon sac. Ma vie venait de basculer en quelques minutes.

Quand je retournai dans le salon, Magnolia me fixait en silence, un regard d'encouragement dans ses yeux. Elle était déjà prête, ses affaires serrées dans une mallette usée. Elle n'avait pas dit un mot, mais son calme me réconfortait, comme si elle savait qu'il n'y avait pas d'autre issue.

Sans un mot de plus, nous sortîmes de la maison, jetant un dernier coup d'œil à ce qui avait été notre refuge. Le camion de Drayton attendait, son moteur grondant, prêt à nous emporter loin de tout. Drayton jeta les mallettes dans la benne avec un bruit métallique avant de me pousser doucement à monter à l'arrière. Je pris place aux côtés de Magnolia, essayant de maîtriser les battements frénétiques de mon cœur.