C.O.D.E : Comment On Devient Empereur

Chapitre 28

Quand les alarmes crièrent, ça faisait bien une heure que j'étais prêt. Je méditais assis sur le sol devant mon lit. Je me suis levé et j'ai attrapé ma veste posée sur le lit et je l'ai soigneusement boutonnée. Je suis sortie de mon appartement. Ron et Bellatrix attendaient sur la palier de part et d'autre de l'entrée.

- T'en as mis du temps, dit Bellatrix.

- Je ne me souviens pas vous avoir demandé de m'attendre ici, ai-je répliqué.

- Oui, mais quand-même, ça fait bien dix minutes que l'alarme sonne.

- Alors ne traînons plus.
Nous sommes sortis de l'immeuble et nous nous sommes dirigés vers les hangars via les navettes. Une fois arrivée devant Fullbringer, je me suis arrêtée pour admirer mon vaisseau. Un an. Ça faisait un an que ce tas de ferraille me transportait partout dans le secteur. C'est Alexys qui troubla ma contemplation.

- Salut, Marcus.
Son habit noir lui allait à merveille. Son œil violet brillait doucement et il avait rasé les quelques poils de barbe qui se battaient en duel sur son menton.

- Salut, Alexys, bien dormi ?

- Tu me demandes ça pour te foutre de moi ?

- Non, simple demande.

- Aujourd'hui, y' a moyen qu'on y reste pour de bon et tu crois que je vais dormir comme un loir

- Moi j'ai plutôt bien dormi.

Il soupira.

- Même en pleine bataille, je suis sûr que t'arriverais à dormir.
Un sourire moqueur se dessina sur mon visage, qui disparut aussitôt.

- D'ailleurs, il est en place ?

- La " chose" ? Ouais. Mais je te préviens, ça m'as pris un temps fou pour le faire alors t'as pas intérêt à te foirer.

- Compte sur moi. Allez, on y va. La vice commandante Silver va nous enguirlander si on traîne trop.

- Ok, à tout à l'heure.
Il s'éloigna rapidement.

- Allons-y, dit Bellatrix.

- Ouais.

Je me suis placé sur mon siège de commandement et nous avons fait rugir les réacteurs. La phase de décollage se passa à merveille et en sortant du hangar, c'est une vraie démonstration de force qui se déroula sous mes yeux. Des centaines de frégates alignées attendant les ordres, les cuirassés et les destroyers attendaient au-dessus de nous, englobant certains vaisseaux sous leurs ombres. J'ai regardé le soleil par la fenêtre. C'était un soleil rouge sang.  Son éclat donnait un éclat encore plus sinistre aux vaisseaux noirs immobiles. Puis un vaisseau apparut. Un croiseur de guerre. Le Void. Le vaisseau amiral de la flotte noire et vaisseau de combat du commandant Absalom. Une transmission générale venant du Void se fit entendre.

- Ici le vice commandant Raiker, nous allons commencer la manœuvre de bridge. Approchez vous quand votre nom sera appelé.

Le bridge. Une technique d'hyperespace sur longue distance qui permet de pallier le temps de rechargement des propulseurs Warp. Ça consiste à envoyer sur le vaisseau à bridge suffisamment d'énergie sous forme d'onde électrique pour envoyer un vaisseau à un lieu précis. L'avantage dans cette technique, c'est que le vaisseau ne consomme pas son énergie Warp et peut donc l'utiliser par la suite. L'inconvénient, c'est que la précision du bridge est assez variable. Quand cette technologie est arrivée, il n'était pas rare que deux vaisseaux se bridge au même endroit et donc se pulvérisent mutuellement. Même aujourd'hui, cette pratique n'est utilisée que lors de déplacements de masse comme celui-ci. À l'appel de notre nom, nous nous sommes approché doucement du Void et nous nous sommes mis en position de bridge, parallèlement au Void. Un vrombissement  commença à se faire entendre et au bout de deux minutes, le signal de départ fut donné et nous sommes passés en hyperespace. Une fois arrivé, j'ai quitté mon siège et je suis allée dans la salle de briefing où j'ai lancé un scan des environs ( 50 millions km). La planète Xéraxès se trouvait à environ 138 millions de kilomètres, ce qui est relativement loin surtout si on subit de gros dégâts nous empêchant de passer en hyperespace. La planète Xéraxès est une planète extrême. Un côté de sa planète n'a jamais vu le soleil ce qui l'a plongé dans un hiver froid éternel et l'autre ne l'as jamais vu se coucher ce qui à donner une terre battue par la chaleur en permanence. Seule une bande de terre large de 100 km et faisant le tour de la planète, est "vivable".