8. Rivezac

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Dans le chapitre précédent...

Souffre et Serpentart découvrent leur nouvelle demeure. Ils doivent se reposer car, dès le lendemain, ils ont rendez-vous avec Sara dans les ruines de son village natal.

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Un rayon de soleil vint se refléter sur mon visage. Avec un grognement, je me tournai en mettant la tête sous la couverture. Je voulais juste replonger dans le sommeil encore quelques instants. Manque de chance, il ne voulait pas de moi. Je tournais depuis déjà une dizaine de minutes lorsque je sortis ma tête à l'air libre. Le Soleil était déjà levé depuis bien longtemps mais impossible de savoir l'heure exacte. À tâtons, je tentai de trouver le téléphone portable sur une des tables de nuit. C'était un des cadeaux de mon mentor. Il ne m'avait jamais vraiment servi mais, maintenant que j'étais dans le Monde des Sorciers, il allait m'être utile. Au bout de quelques essais, je dus me rendre à l'évidence, il n'était pas ici.

"Évidemment je l'ai laissé dans mon sac..."

Je basculai mon corps en dehors du lit. Mon sac était au pied de celui-ci. Je tendis mon bras pour le récupérer et ainsi l'amener à moi. En le soulevant du sol je me retins de gémir. J'avais oublié qu'il était si lourd. Un sac "sans fond" est une excellente chose pour voyager mais pas quand on vient à peine de se réveiller. Bien sûr, il ne fallait pas se fier à sa petite taille. Il pouvait contenir bien plus de choses qu'il n'en laissait paraître, un vrai trompe-l'œil. C'était aussi un cadeau de mon mentor.

Toujours en quête de mon téléphone, je plongeai ma main à l'intérieur. Je dus très vite me rendre à l'évidence ; si je voulais le trouver, j'allais devoir le vider. Tous mes vêtements ainsi que quelques petits objets utiles y étaient stockés. Maintenant que je possédais un endroit sûr et fixe, je pouvais enfin tout ranger. C'est ce que je fis, tout en baillant. Entre un T-shirt et un caleçon, je retrouvais mon portable. Bien évidemment, il n'avait plus de batterie. Un jean plus tard, le chargeur fit son apparition. Et hop, mon téléphone chargeait enfin.

Tandis qu'il reprenait vie, je finis de ranger ce qu'il restait. Il n'y avait plus grand chose et ce fut plié en une minute. Après ce petit instant ménage, je pris mon portable pour regarder l'heure.

8h50

"Génial, moi qui pensais avoir bien dormi..." C'est seulement à ce moment que je me rappelai la montre à mon poignet. Je la fixai une bonne dizaine de secondes avant de me frapper la tête avec ma main.

"Je suis stupide."

Me maudissant de ma propre bêtise, je me dirigeai vers le balcon. Un bon bol d'air frais finirait de me réveiller. Sans trop faire de bruit, je coulissai la porte. Une brise fit voler mes cheveux ébouriffés. Les bruits de la ville brisèrent le silence de ma chambre. Je franchis l'encadrement de la porte d'un seul pas. Le plancher en bois du balcon était humide. Il avait plu pendant la nuit. Je pris une grande inspiration pour chasser les dernières bribes de sommeil. Une fois cela fait, je refermai la porte. Il allait faire doux aujourd'hui. Tant mieux, je n'aimais pas quand il faisait trop chaud.

Je me dirigeai ensuite vers la salle de bain pour prendre une douche et ainsi faire partir la fatigue de mon corps. L'eau froide se mit à couler le long de mes tempes et de mon dos, m'arrachant un rictus de mécontentement. Je ne m'attardai pas et sortis dès que j'eus fini. Je n'aimais pas rester des heures sous la douche. En sortant de la salle de bain, je m'habillai avec mes habits habituels. Mon ventre se mit soudainement à protester. J'espérais que Souffre était levé car je ne voulais pas le réveiller. Toujours silencieusement, j'ouvris la porte de ma chambre.

Au même instant, quelqu'un donna trois coups à la porte d'entrée. Je vis une boule de poil bouger vers celle-ci puis le verrou cliqueta. Un "Bonjour monsieur" suivi de bruits de pas et de grincements parvinrent à mes oreilles. Un homme habillé en serveur en train de pousser un petit chariot doré rentra dans mon champ de vision. Il continua son chemin jusqu'à moi avec un sourire aux lèvres. Il me salua, laissa le chariot puis partit en fermant la porte.

Bien plus qu'une vengeance [TOME 1]  (en cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant