ENTRE LES LIGNES DE TON CORPS.

Si...

Si

Si je te prends là, au détour de tes rêves,
Que mes mains s'égarent, et que ton corps s'élève...
Si le souffle court, je t’enlace sans bruit,
Et que l’ombre des draps nous cache de la nuit...

Si mes lèvres osent, sur ta peau, se glisser,
Un frisson, un soupir, voilà... l’abandonné.
Si nos corps s’unissent, dans un Gogohoun secret,
Et que chaque mouvement soit un doux regret...

Si mes doigts s’aventurent, s’égarent, curieux,
Sur la ligne cachée, ce chemin précieux...
Que l’attente s’étire, que ton souffle se casse,
Et que la chaleur monte, jusqu'à perdre l'impasse...

Si tes ongles s’accrochent à mes failles ouvertes,
Que tes hanches répondent, écho des découvertes,
Si ta voix se brise, dans un cri étouffé,
Que le silence s'écoule... tout en volupté...

Si l’instant suspendu s’étire à l’infini,
Et que la peau promet des jeux interdits,
Si la lumière danse sur nos formes soudées,
Et que chaque frisson devient une vérité...

Si je te découvre, encore plus audacieuse,
Que nos gestes s’affolent, que l’envie contagieuse
Dévore les secondes, qu’il n’y ait plus de temps,
Que l’espace soit réduit à cet unique instant...

Si la sueur perlée brûle sur ton désir,
Et que nos corps entiers soient pris dans un soupir,
Si l’étreinte devient un serment, un combat,
Que je m’écrase en toi, comme une ultime proie...

Si tout explose enfin, dans un souffle divin,
Que nos âmes se mêlent au-delà des destins,
Si je meurs et renais, mille fois dans tes bras,
Alors, Si tu es là... je ne me lasserai pas.

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