Jane & Polo

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— Ça suffit... Je ne veux plus écrire de poèmes ni de lettres pour des hommes qui s'en vont et viennent dans ma vie. *elle pleurniche*

Pourquoi donc ? Tu n'aime plus écrire ?

— Ils ne m'aiment jamais.

— Qu'est-ce que tu en sais ?

— Vas-tu arrêter avec tes questions sottes, Polo !

— Ah non ! Ne t'énerve pas sur moi.

— Je suis fatiguée. C'est toujours pareil. Je tombe amoureuse et ils ne m'aiment pas. Je pars.

— Eh ! Tu vas où comme ça ?

— Viens, Polo.

*Elle sort de chez elle, claque la porte.*

Te voilà de nouveau à faire ton petit show. *Il soupire*

Ils n'auront qu'à me regarder. Je n'ai que faire de leurs regards !

— Petite menteuse, tu adores cette attention, qu'on te regarde.

*Elle s'amuse*

— Oui, tu as raison.

— Ta fuite de la dernière fois...

— Les autorités m'ont retrouvée.

— Et tu leurs as ris au nez.

— Oui.

*Temps*

— Tu sais, les seuls moment où tu montre ta sensibilité c'est quand tu es triste.

— Et alors ?

— Le reste du temps, tu es trop bruyante. C'est pour ça que les gens ne t'aiment pas.

— C'est pas vrai. Les gens m'aiment.

— Et les hommes, ils t'aiment, eux ?

— Moi non plus je ne les aime pas. C'est une haine mutuelle.

— Et tu voudrais que cela change ?

Non... ce serais comme une histoire qui ne se termine jamais, qui n'a pas de fin. Comme les grands films qui ont une dizaine d'autres films comme suite. Stars Wars, Harry Poter...

— Tu n'aime même pas ces films.

— Et alors ?

— Comme les supers héros. Les comics.

— Oui ! Tu vois ?

— Et si un super hero venait te sauver, que ferais-tu ?

— Je refuserais. Je lui dirais que je n'ai pas besoin de lui pour être sauvée.

— Il ressemblerait à quoi ?

*Elle réfléchit*

Il aurait un beau regard. Et des boucles brunes.

— Comme les tiennes.

— Oui. Mais je les préfères sur les autres, je n'aime pas les miennes.

— Pourquoi ?

— De toute façon, personne ne me sauvera ! Je ne sais pas d'où t'ai sortie cette idée farfelu.

*Elle atteint la ville, le bruit des moteurs étouffent presque la voix de Polo.
Jane baisse la tête face aux regards*

Tu n'aime pas la ville.

— Non.

— Alors pourquoi tu viens te promener ici ? Tu cherches l'attention mais au final tu ne l'aimes pas. Retournons dans un endroit calme.

Jane & PoloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant