— Je ne veux plus toucher à l'art, Polo.
— Eh pourquoi donc ?
— Parce que je suis mauvaise.
— Et alors, tu adore l'art. Ce n'est pas si tu es bonne ou pas qui compte.
— Si. Je ne veux pas être mauvaise dans quelque chose, sinon je ne préfère pas le faire du tout.
— Et qui définis si tu es mauvaise ou pas d'abord ?
— Des professeurs, des gens plus âgé, des gens mieux que moi.
— Et qui sont ils pour décider de ça eux, hein ?
— Des gens bon en art.
— L'art, l'art On n'a que faire de l'art !
— Eh bien moi je ne m'en fiche pas, voilà !
— Tu es sotte, comme toujours.
— Merci Polo, ça me réconforte vachement !
Jane se met à pleurer.
— Tu vas t'enfuir.
— Non. Je ne veux rien faire. Ce sont les pires, les soirs où je suis vide. Je me sens vide et seule, Polo.
— Je sais.
— Je voudrais me blottir dans un nid et ne plus bouger. Qu'on ne vienne pas me chercher.
— Je sais.
— Oui parce que tu sais tout toi, c'est bien connu ! Va te faire voir, Polo. Tu ne m'aide pas, je me sens seule même quand tu es là. Tu m'es complètement inutile !
Temps
— Jane, parfois ça me rend triste de te regarder.
— Pourquoi ?
— Parce que tes yeux traduisent le gouffre immense niché dans tes entrailles.
— Je sais.
— Je suis désolé, Jane.
— Je sais.
— Tu devrais aller te coucher.
— Je sais.