Cœur en lutte

Chapitre 2

Le lendemain à 10h

Axel:

Encore une journée qui semblait s'étirer comme un cauchemar.

Je flânais dans les couloirs de cette université prestigieuse,

financée par mon père,

cet homme dont la richesse m'écœurait.

Chaque billet semblait murmurer des promesses de succès, mais derrière ces illusions se cachaient des visages marqués par la souffrance.

Des rêves brisés, des espoirs anéantis.

Dans ce tumulte, la douleur se dissimulait, écho d'une avidité insatiable, laissant des cicatrices invisibles sur les âmes.

Plus je pensais à cela, plus ma haine grandissait.

Je ne voulais pas être associé à cet héritage maudit, à cette fortune bâtie sur le dos des autres.

Alors que je m'enfonçais dans mes réflexions, je percutai quelqu'un.

Dans un mouvement maladroit, mes affaires s'éparpillèrent au sol : livres, feuilles éparses.

En levant les yeux, je croisai le regard d'une fille.

Sa peau était d'un noir ébène, et son expression mêlait colère et tristesse.

Ses yeux,

Eux étaient dépourvus de lumière, ils racontaient des histoires de luttes et de désillusions.

Surprise, elle recula, puis avec une rage palpable, elle s'exclama :

- Fais attention !!!

- C'est toi qui m'as bousculé, répondis-je, sentant une colère trop longtemps refoulée monter en moi.

Elle me lança un regard perçant avant de s'éloigner, laissant un goût amer sur mes lèvres.

Pourquoi je tombe toujours sur des folles ?

Je ramassai mes affaires, distrait par la tempête de pensées qui grondait en moi, et partis.

En fouillant dans ma poche, je réalisai que ma clé USB,

celle de mon père,

Elle avait disparu.

Mon cœur se serra.

Je savais ce que cela impliquait.

Cette clé contenait des documents cruciaux, des contrats, des plans de projets.

La perdre était impensable.

Je fouillai frénétiquement mon sac, mais rien.

Mon esprit s'emballa.

Énervé, je sortis de la fac, la tête pleine d'inquiétudes.

De retour chez moi, la tension était palpable.

Mon père était là, le regard froid comme à son habitude, prêt à décharger sa colère.

- Où étais-tu, Axel ? Tu sais combien il est important de rester concentré sur tes études !

Je restai silencieux, l'estomac noué.

Je devais lui avouer ma perte, mais je savais que son courroux serait implacable.

- Tu es vraiment un incapable, tu ne peux même pas gérer un simple travail ?!

Cette phrase fit exploser ma colère, mais je ne dis rien