Chapitre 1

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Los Angeles 6h30:

Zarah:
 
Je me réveillais dans ce lit qui n'était pas le mien

Dans cette chambre que je ne reconnaissais pas

Dans le silence pesant de cette existence qui m'a été fatale

Je sortais de cette appartement qui avait la même odeur que des toilettes publiques

Je commençais à faire mon footing quand leurs visages m'apparut en mémoire.

Les visages des coupables se brouillaient dans mon esprit, tandis que mon cœur meurtri, se nourrissait de rancœur.

Chaque pensée devenait une flèche, chaque regard une promesse de vengeance silencieuse.

Je parcourais des souvenirs que je préférais oublier en courant à vive allure.

FLASHBACK

Trois personnes

deux victimes,

un coupable

Un coup de feu éclata, raisonnant comme un coup de tonnerre et la lumière autrefois, douce devint un éclat aveuglant.

Cette voix auparavant, pleine de vie, criait :

–AHHHHHHHHH!!!!!!

Ces cris...

Mes cris

Ils résonnaient en moi un écho douloureux qui ne pouvait être effacé.

Les sirènes de police hurlaient leur son strident évoquant une urgence désespérée.

Qu'est ce qu'il avait fait?

FIN DU FLASHBACK

Je me surpris à la croisée des chemins entre le passé et le présent, confronté à des souvenirs qui me hantait.

La douleur et la peur se mêlaient à ma détermination de ne pas laisser ces évènements, me définir.

Dans ce tourbillon de sentiments, tout porter à confusion.

J'étais prisonnière... prisonnière de mes pensées, je réfléchissais trop, et ça me détruisait de l'intérieur.

Je commençais à hyper ventiler, l'oxygène se faisait de plus en plus rare.

Mon cœur tambourinait dans ma poitrine, je portais une main à mon cou, sentant la chaleur de mon propre sang pulsée sous ma peau.

J'essayais de respirer, mais chaque respiration semblait piéger.

Je me sentais comme spectatrice de ma propre vie, un personnage piégé dans un récit que je n'avais pas choisi.

J'étais seule... seule face à moi-même, face à ses pensées qui me tiraillaient.

Je cherchais à me reconnecter à mon corps et à ses sensations, à cette réalité qui malgré tout continuait d'exister autour de moi.

Puis, lentement, comme une brise apaisante, une voix commença à me murmurer des mots rassurant.

La tempête se calmait peu à peu, et je trouvais, dans cette obscurité, un fragile équilibre.

Cœur en lutteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant