✨Chapitre 15✨

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Les semaines passèrent, et le monde extérieur continuait à tourner, ignorant notre douleur. Les saisons changeaient, et je voyais des feuilles tomber à travers la fenêtre, tandis qu'Ashley devenait de plus en plus faible. Les visites des médecins étaient de plus en plus fréquentes, et leurs discours, bien que toujours empreints de professionnalisme, commençaient à peser sur moi. Un jour, après un énième rendez-vous, je sortis de la chambre, le cœur lourd. Je croisais ma mère dans le couloir. Son visage était marqué par l'inquiétude, et je savais qu'elle avait du mal à accepter la réalité. 

- Andrew, il faut que nous parlions, dit-elle, sa voix tremblante. Je la suivis dans un coin plus tranquille, là où nous pourrions nous exprimer sans être dérangés.

- Les médecins disent qu'il n'y a plus d'options, continua-t-elle, la voix brisée. Il est temps de penser aux soins palliatifs, Andrew. Je... je ne peux pas croire que nous en soyons arrivés là. Ses larmes coulèrent, et je sentis ma propre peine exploser à la surface.

- Je ne peux pas laisser Ashley partir, dis-je, ma voix tremblante. Je ne peux pas. Elle a besoin de nous. Mais je savais, au fond de moi, que la réalité était bien plus complexe. Les jours de lutte avaient laissé des marques, et la douleur d'une perte imminente était insupportable.

De retour dans la chambre, je trouvai Ashley endormie. Sa respiration était lente et irrégulière, mais il y avait toujours cette petite flamme en elle. Je m'asseyais à ses côtés, lui tenant la main, me jurant que je ferais tout pour qu'elle se sente aimée, même dans ses derniers moments. Les jours passèrent, chaque moment étant une lutte pour garder le sourire, pour faire illusion que tout irait bien. Je racontais des histoires, des souvenirs, essayant d'apporter un peu de réconfort dans un monde devenu si sombre.Les jours continuèrent de s'écouler, et le poids de la réalité devenait de plus en plus lourd à porter. Chaque sourire d'Ashley était un cadeau, mais chaque soupir était une nouvelle réalité à affronter. Les soins palliatifs devinrent une partie intégrante de notre quotidien, et je réalisai que je devais affronter une nouvelle vérité : je ne pouvais pas contrôler la maladie, mais je pouvais choisir d'être présent pour elle.

Un jour, alors que je la voyais se battre contre la fatigue, je lui dis : 

- Tu es la plus forte de toutes les personnes que je connaisse, Ash. Je suis tellement fier de toi. Elle sourit faiblement, mais je pouvais voir la lutte dans ses yeux. Elle ne voulait pas montrer sa faiblesse, mais je savais qu'elle avait besoin de se laisser aller.

Les semaines passèrent, et chaque jour semblait apporter son lot de nouvelles épreuves. Je me souviens d'un matin, lorsque je vis Ashley allongée, son visage paisible mais marqué par la fatigue. Je m'approchai doucement et lui chuchotai : "Je suis ici, Ash. Je suis là." Elle ouvrit les yeux et me regarda, un mélange de gratitude et de tristesse dans son regard.

- Andrew, j'ai peur de ce qui va arriver, murmura-t-elle. 

Ma réponse se bloqua dans ma gorge. Je voulais la rassurer, mais je savais que le chemin devant nous était parsemé d'obstacles que nous ne pouvions pas contrôler.  

- Je te promets que tu ne seras jamais seule, dis-je finalement, même si chaque mot était un défi.

Les jours suivants furent marqués par des conversations plus profondes. Ashley commença à parler de ses rêves, de ce qu'elle voulait accomplir, même si le temps semblait lui échapper. 

- Je veux que tu te souviennes de moi, Andrew. Je veux que tu sois heureux, même quand je ne serai plus là.

Ces mots me déchirèrent le cœur, mais je savais qu'elle avait raison. Je devais commencer à penser à l'avenir, même si cela semblait impossible. Je me rendis compte que je devais lui donner la permission de partir, même si cela me brisait. Je voulais qu'elle sache qu'elle avait vécu une vie pleine de magie et d'amour, et que, quoi qu'il arrive, je serais toujours là pour chérir sa mémoire. Les nuits étaient parfois plus sombres que je ne l'avais imaginé. Je m'asseyais à son chevet, écoutant le doux rythme de sa respiration, essayant de chasser mes propres peurs. Dans ces moments de solitude, je me promettais de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour honorer sa vie, même si cela signifiait apprendre à vivre sans elle. Les jours se succédaient, emportant avec eux les instants précieux que je partageais avec Ashley. Chaque lever de soleil était une promesse, mais aussi un rappel cruel que le temps filait entre nos doigts. Dans la chambre d'hôpital, les murs devenaient mes témoins silencieux, absorbant les rires et les larmes que nous partagions.

Une nuit, alors que je veillais à son chevet, je me surpris à contempler le plafond, perdu dans mes pensées. La lumière des néons projetait une lueur blafarde sur son visage fatigué. Je me demandais comment la vie avait pu devenir si injuste. Pourquoi une personne aussi pleine de vie et de rêves devait-elle se battre contre cette maladie implacable ?

Je me tournai vers elle et lui parlai doucement.

- Tu sais, Ash, je pense à toutes les choses que nous avons faites ensemble. Chaque instant compte, et je chéris chacun d'eux. Ses yeux s'ouvrirent lentement, et elle me regarda avec une tendresse qui me transperça le cœur. Je veux que tu vives, Andrew. Même si je ne suis pas là.

Son regard était empli de sagesse, comme si elle comprenait des vérités que j'avais du mal à accepter. Je pris sa main, la serrant doucement, tentant de lui transmettre tout l'amour que je ressentais. "Je te promets que je ne t'oublierai jamais," dis-je, ma voix tremblante.

Le silence pesant qui suivit me fit réaliser à quel point la nuit pouvait être à la fois un refuge et un cauchemar. Les heures s'étiraient, et je me laissai emporter par un mélange de nostalgie et de désespoir. Chaque souffle qu'elle prenait était un défi, et je sentais que le temps était contre nous.

Ashley, dans sa vulnérabilité, avait une force que je ne pouvais qu'admirer. Elle commença à partager ses pensées les plus profondes, des souvenirs enfouis, des rêves inachevés. 

- J'ai toujours voulu être écrivain, murmura-t-elle, les yeux brillants d'une lueur d'espoir. "Raconter des histoires, créer des mondes. Je veux que tu racontes notre histoire, Andrew.

Je lui promis que je le ferais. Chaque mot qu'elle prononçait devenait une motivation pour moi, un défi à relever en son honneur. Je savais que je devais me battre pour elle, pour ses rêves, même lorsque les ténèbres semblaient engloutir la lumière.

☁️✨💉Le poids de la solitude💉✨☁️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant