Vacances .. J'oublie tout ... ou presque

Dimanche

Dimanche matin, Florence s'était levée tôt. Elle voulait relire le rapport envoyé par Nicky concernant Pierre Boulard. Un détail avait attiré son attention mais elle n'arrivait plus à se souvenir de ce que c'était. Quitter les bras de son amant, la chaleur de leur lit... elle secoua la tête et essaya de se reconcentrer sur ce rapport.

Pascal se réveilla et chercha Florence dans le lit. Il se leva et la trouva absorbée par sa lecture. Appuyé sur le chambranle de la porte, il l'observait. Il la trouvait tellement belle ses lunettes sur le nez, le stylo qu'elle faisait tourner entre ses doigts.

- Arrête de me regarder comme une œuvre d'art et prépare-moi plutôt un café s'il te plait – elle leva la tête et lui sourit

- Tu lis quoi d'intéressant ?

- Le rapport sur Pierre que m'a transmis Nicky. Quand je l'ai parcouru hier j'avais noté un détail mais je n'arrive plus à me souvenir de ce que c'était

- Hum .... Sympa les vacances, même au petit déjeuner

Il lui sourit, l'embrassa et alla préparer un café pour eux deux

- Un petit déjeuner sur le port, ça te tente ?

- Hum ....

- Et après on fera l'amour sur la plage

- Hum....

- Avant de faire un saut en parachute bien sur

- Si tu veux

- Florence !!

- Quoi ?

- Tu ne m'écoute pas

- Bien sûr que si

- Alors je disais quoi ?

- Que les vacances sont sympas surtout les petits déjeuner ?

Il éclata de rire, lui apporta le café et s'assit à côté d'elle et entrepris de lire également le rapport.il n'avait pas fini la page qu'il lisait quand Florence lui montra un document

- Tu vois ça ?

- Je comprends surtout que nous allons avoir un souci ... Tu comptes faire quoi ?

- Je ne sais pas trop

- En tout cas, ça correspond bien à ce que tu m'as dit hier soir

- J'en ai bien peur .... Quitter Paris ne lui a pas fait perdre ses mauvaises habitudes ...J'aurai dû m'en douter

- Tu sais ce que tu dois faire ...

- Oui mais je vais attendre un peu ... il est trop tôt pour téléphoner et je dois d'abord rassembler mes idées ... et puis je n'ai pas vraiment de preuves... Tu n'avais pas parlé d'un petit déjeuner sur le port et de faire l'amour sur la plage ? Par contre le saut en parachute c'est sans moi

- Tu es exceptionnelle !

- Je sais merci - Elle éclate de rire – et tellement humble aussi !

Elle se lève, l'embrasse et fonce vers la salle de bain se préparer pour sortir. Ensemble, les doigts entrelacés, ils se baladaient le long de la plage. Après un bon petit déjeuner pris sur le port, de retour dans la maison d'hôtes, Florence regarda sa montre, se gratta le nez. Pascal savait qu'elle était embêtée, elle allait devoir dénoncer un dépositaire de la loi sans réelle preuve. Elle n'avait pas beaucoup d'option et ils le savaient tous les deux. De ce qu'elle avait pu lui raconter la veille au soir, ce procureur ne méritait pas qu'elle prenne autant de tact. En s'y prenant bien, elle avait enfin l'occasion de le faire tomber. Florence regarda Pascal droit dans les yeux, cherchant son approbation, lui sourit, s'assit à la table devant le dossier encore ouvert du matin, sortit son téléphone, prit une profonde inspiration et composa le numéro. Pascal décida de la laisser tranquille et lui prépara un thé.