Vendredi soir - samedi matin

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Alors qu'elle marchait pieds nus dans le sable, elle se demandait depuis combien de temps elle n'avait pas pris de vacances, de temps rien que pour elle. Même y réfléchissant bien, elle ne savait même pas répondre à cette question. Alors elle avait décidé de profiter un maximum de cette semaine au bord de l'océan. Le soleil commençait à baisser, il faisait encore bon en cette fin de journée.

Elle était arrivée à Etretat depuis mercredi et ne se lassait pas des magnifiques paysages

Assise face à l'océan, elle profitait de l'air marin quand elle entendit son téléphone. Elle ouvrit le message « Je suis arrivé à la chambre d'hôtes. Où es-tu ? » « Ne bouge pas. J'arrive dans 5 minutes ». Elle se leva, attrapa son sac, ramassa ses chaussures et retourna vers la chambre. Elle était pressée de le rejoindre, elle ne l'avait pas vu depuis quelques jours et cela lui apparaissait comme une éternité. Elle n'avait jamais imaginé qu'il pourrait autant lui manquer. A peine franchit le portail de la petite maison d'hôtes qu'elle avait louée pour la semaine, elle le vit. Assis sur les marches devant la porte de la maison, il l'attendait, son sac posé devant lui. Comment réagir ? Courir vers lui et lui sauter dans les bras ? Même si elle en mourrait d'envie, elle n'avait plus 15 ans non plus. Il se leva, la regarda, elle s'avança vers lui, lui sourit.

- Alors beau brun, tu as fait bon voyage ?

Pour toute réponse, il la serra fort dans ses bras, et l'embrassa fougueusement. Elle passa ses bras autour de lui. Il ne voulait pas la lâcher. Jusqu'à présent, ils n'avaient jamais été séparé aussi longtemps et jamais depuis qu'ils étaient en couple. Front contre front ils profitaient de leur tendre retrouvaille.

- Tu as finalement réussi à me rejoindre

- Ça n'a pas été facile mais j'ai laissé les clés du commissariat à Jean Paul. C'est plutôt calme je pense qu'ils pourront se passer de moi pour ce grand week end.

- Tu as donné quoi comme excuse ?

- J'ai dit que j'allais voir Audrey sur Paris, ce qui n'est pas faux puisque je l'ai vu aujourd'hui avant de prendre le dernier train pour te rejoindre

- Tu retournes quand à Annecy ?

- J'ai mon train mardi matin

- On a donc 3 jours entiers à profiter

- Et surtout 4 longues nuits !!

- Viens, je te montre où poser tes affaires

Ensemble, ils entrèrent dans la maison. Après un rapide tour du propriétaire, Pascal prit Florence par la taille, l'embrassa

- Tu m'as manqué ces derniers jours ... J'avais tellement hâte de te retrouver

- Et moi donc ...Ca va nous faire du bien de passer du temps ensemble sans meurtre, sans les enfants, sans les curieux du commissariat

- Des vacances en amoureux

- C'est ça.. Des vacances en amoureux – il lui prit le visage dans ses mains, caressa sa joue avec son pouce et l'embrassa tendrement – c'est pas tout ça mais moi j'ai un peu faim. Tu nous as prévu quelque chose à grignoter

- Euh .. Pas vraiment mais j'ai repéré un petit resto bien sympa sur le port. Si tu es prêt on y va

A contre cœur, il se détacha de sa douce. Elle prit son sac et un gilet et ils sortirent main dans la main en direction du port. Le restaurant repéré par Florence était parfait, une jolie vue sur l'aiguille creuse, de très bons plats et une ambiance douce. Ils prirent leur temps, burent du vin et en profitèrent pour discuter de tout sauf du travail. Vers 22 H, ils quittèrent le restaurant et allèrent se promener sur la plage les pieds nus dans le sable. Un cri effrayant transcenda la douceur de la nuit et les sortit de leur tendre tête à tête. A peine eurent ils le temps de se demander d'où provenait ce cri qu'ils virent venir vers eux un groupe de jeunes apeurés. Ils les arrêtèrent et leur demandèrent ce qu'ils leur avaient fait si peur et surtout qui avait bien pu crier de la sorte

Vacances .. J'oublie tout ... ou presqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant