Brisé par l'union dorée

[Partie 18]

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Les triangles amoureux sont des jeux dangereux, où l'on se ment à soi-même en pensant pouvoir tout contrôler. Mais dans le chaos des sentiments, la vérité éclate toujours. La vengeance peut sembler une victoire éclatante, jusqu'à ce qu'un retournement de situation détruise tout, même un mariage que l'on croyait inébranlable. Car dans ce genre de guerre, personne ne ressort indemne.

(...)

*Point de Vue de Ceyane:*

Je sens l'adrénaline parcourir mon corps. Le plan a fonctionné. Zahfir est parti, menotté, furieux, et maintenant, la vraie pièce de théâtre peut commencer.

Dès que les policiers l'ont emmené, je laisse tomber mes épaules, et les larmes montent à mes yeux. Des larmes de crocodile. Je me tourne vers la foule des invités, jouant la parfaite épouse dévastée. Mon visage se décompose, et je fais mine de ne plus pouvoir supporter cette scène. Sans un mot, je me mets à courir, en pleurant, à travers l'allée centrale. Tout le monde me regarde, surpris, choqués, mais personne ne sait quoi dire. Personne ne comprend.

"Ceyane! Attends!" crie l'une des invitées, mais je ne ralentis pas. Il faut qu'ils y croient. Que tout le monde y croie.

Je traverse les portes du manoir, mes talons claquant contre le marbre, et grimpe les escaliers d'un pas rapide, les larmes ruisselant sur mon visage. Le rôle de ma vie. Je sens les regards derrière moi, certains invités me suivent, les journalistes en tête.

Journaliste 1:Madame Taskiran, un mot s'il vous plaît! Que pensez-vous des accusations contre Zahfir?

Journaliste 2: Votre mariage est-il annulé?!

Journaliste 3: Comment vous sentez-vous?

Je ne les écoute pas, mes jambes continuant à me porter plus loin. Ils doivent croire que je suis effondrée, dépassée par les événements. C'est exactement ce que Murat et moi avons prévu. Je monte les marches, le cœur battant, sachant qu'ils sont tous accrochés à mes moindres gestes.

Quand je tourne le coin des escaliers, je me permets un sourire. Personne ne sait ce qui se trame vraiment. En haut des marches, je retrouve Layla, qui m'attend patiemment. Elle me lance un regard brillant, comprenant que le plan se déroule parfaitement.

Layla: Vamos, cariño. It's time.

J'acquiesce d'un hochement de tête, mes larmes s'effaçant instantanément. En un clin d'œil, Layla me tend une paire de lunettes noires et un manteau en fourrure, comme pour clore cette mascarade. L'actrice qui quitte la scène.

Layla: Les médias te suivent, sois prête.
Murmure-t-elle avant de m'ouvrir la porte de service qui mène à l'extérieur.

Le froid de la nuit me frappe, et je sors, l'air résolue, mais encore un peu fragile. Ils doivent toujours croire que je suis dévastée. Quelques journalistes persistent, leurs caméras et flashs cliquetant autour de moi, mais je garde la tête haute, refusant de répondre à leurs questions.

Journaliste 4: Ceyane! Où allez-vous? Que va-t-il se passer maintenant?

Je monte rapidement dans la voiture noire qui m'attend, les vitres teintées empêchant quiconque de voir ce qui se passe à l'intérieur. Layla prend le volant, et je m'assieds, retirant enfin les lunettes. Nous échangeons un regard.

Moi: Mission accomplie!
Dis-je en un murmure, un sourire victorieux sur les lèvres.

Le moteur ronronne, et la voiture démarre en trombe, laissant derrière nous les invités affolés, les médias en ébullition. Ils n'ont aucune idée de ce qui se prépare réellement. Ce mariage n'a jamais été réel, tout ça n'était qu'une étape pour renverser Zahfir.