Apocalyptica: Damned Kingdom 《Wayv BxB》

Chapitre 20 🔞

(Warning: abuse.)

"Kun arrête...s'il te plaît..."

Ten pleurait. Il pleurait non pas de peur ou de douleur, mais de désespoir. Voir son grand frère ainsi, celui qu'il avait toujours aimé et admiré, devenir carrément une autre personne sous ses yeux était trop dur pour lui. Et y'avait longtemps que ça durait. Trop longtemps. Il ne se souvenait même pas de quelle age il avait quand ça avait commencé. Quand on était immortels, on perdait le fil de notre souffrance. Parce qu'elle devenait infinie. Il en était conscient. Cependant, il persistait à se convaincre qu'un jour, un jour proche, tout ça allait s'arrêter.

Ses mains étaient retenues par une force invisible. Il savait que c'était la magie de Kun qui l'empêchait de bouger. Mais il avait aussi conscience que ce n'était pas son frère qui lui faisait ça. Ce n'était pas lui. Ça ne pouvait pas être Kun. Pourtant, il lui parlait toujours à lui. Parce qu'il avait espoir qu'il réussirait à faire en sorte de mettre un terme à ces moments ignobles. Il savait qu'il était là quelque part et qu'il l'entendait.

Mais ça ne changea rien. Kun, ou plutôt son démon, lui arracha son dernier vêtement. Il ferma les yeux. Hors de question qu'il garde cette image là en tête. Celle de son frère avec un sourire sadique sur le visage alors qu'il le violait. Il n'avait jamais su si il souriait vraiment en le faisant. Il avait toujours préféré ne rien voir, mais il pouvait s'en douter. C'était comme si il pouvait sentir l'amusement de cet être immonde à travers ses gestes.

Il lâcha un sanglot plus fort que les autres à l'horrible sensation de se faire pénétrer avec brutalité. Et il perdit le peu de contrôle qu'il possédait sur ses émotions à cet instant là, n'ayant plus de retenu sur ce qui sortait de sa bouche, dans l'incapacité totale de maîtriser ses réactions. Il n'y arrivait pas. Il n'y arrivait plus.

"Non! Je peux pas! arrête! Je peux pas, je peux pas-"

"Ten! Arrête ça! Tu me fais peur!"

Il ouvrit les yeux en réalisant que cette voix n'appartenait pas à son frère, mais que c'était celle de Yangyang, ses dernières larmes terminant de rouler sur ses joues.

Il le fixa sans rien dire pendant de longues minutes, prenant en compte la situation. Ils étaient tous les deux habillés. Yangyang le regardait avec effroi, sûrement terriblement choqué de le voir sous cet angle là.

"Je...pardon...qu'est ce qui s'est passé?"

Il demanda d'un ton inquiet, complètement perdu. Yangyang sembla soulagé pendant un instant.

"Tu m'as embrassé et j'y ai répondu. Ça faisait un moment qu'on s'embrassaient et que tu me repoussais pas alors je...je me suis mis au-dessus de toi et j'ai glissé une main dans ton pantalon pour te caresser. Je voulais seulement te faire du bien tu sais, je pensais pas que juste le fait de te toucher te terroriserais à ce point, si j'avais su jamais je-"

"C'est pas ta faute. Ça va maintenant."

Le coupa Ten dans ses excuses, n'ayant pas l'air de lui en vouloir. Yangyang laissa un soupir de soulagement lui échapper, son coeur donnant l'impression de vouloir exploser tellement il avait été stressé.

"Tu m'as fais une de ces peurs."

Il avoua, pas encore remit de la sensation de choc provoqué par la réaction de Ten. Il s'était sentit si impuissant de le voir dans cet état en ignorant comment l'aider, il n'osait même pas imaginer ce que son aîné avait dû vivre pour lui causer une telle frayeur.

"Excuse moi. J'étais...plus vraiment là. Enfin...je sais pas si tu comprends ce que veux dire."

"Je pense comprendre oui. C'est vrai que t'avais l'air...ailleurs."

Ten ne su quoi répondre, donc Yangyang se força à briser le silence menaçant de s'installer entre eux.

"Tu pensais à Kun?"

"Non. C'était pas Kun."

Le ton de Ten était ferme. Il l'avait dit de manière si sèche que Yangyang se sentait soudainement mal d'avoir demandé une chose pareille. La prochaine question qu'il posa sortit sans qu'il le veuille, d'un coup sans prévenir sous à la fois la nervosité, l'incompréhension et sa curiosité un peu trop invasive, n'aidant guère à arranger son erreur.

"Dans ce cas...t'étais avec qui? Dans ta tête je veux dire."

"C'est pas de tes affaires."

"T'as raison, désolé."

Yangyang ne pu éviter le mutisme qui s'en suivit, le trouvant au final préférable aux conneries qu'il risquait encore de dire.

Ten se leva sans un mot, arborant une expression détachée. Le plus jeune n'avait pas pour habitude d'assister à cette froideur chez lui. Sauf que étrangement, ce côté plus sombre ne lui posait pas problème. Parce qu'il savait qu'il en cachait beaucoup et que derrière ce regard rempli de noirceur, derrière ce silence, il y avait un tas de raisons le poussant à agir de la sorte. Il pouvait facilement déceler que son comportement était justifié.

Il quitta la pièce en claquant la porte et Yangyang s'assit dans le lit, passant une main dans ses cheveux et fermant les yeux.

'Il est en colère tu crois?'

'Je pense pas. Mais il devrait.'

'Il devrait?'

'Je connaissais son passé. Du moins, pas tant que ça, mais je savais qu'il avait été traumatisé. J'aurais dû m'assurer de son consentement avant d'essayer d'aller plus loin. Mais je l'ai pas fais.'

'Ça te ressemble pas.'

'Je sais. Mais j'avais tellement envie de lui que...peut-être qu'au fond j'ai préféré ne pas savoir si lui en avait envie aussi pour ne pas recevoir un autre refus de sa part.'

'Yangyang. Même moi je me suis arrêté quand j'ai essayé et qu'il m'a dit ne pas être sûr de le vouloir. Tu peux pas blâmer ça sur mon influence. Si tu l'avais vraiment souhaité, t'aurais pu prendre quelques secondes pour t'assurer de ce que lui désirait.'

'Je sais Yuta. Et il est là le problème. J'ai été égoïste sur ce coup là.'

'Au moins tu le reconnais. Si t'es capable de le reconnaître, c'est que t'es pas si égoïste que ça. T'as pris une mauvaise décision. Ça arrive.'

'Oui. Mais ça doit pas se reproduire. Je peux compter sur toi pour ne plus rien essayer? T'as vu comment il était. C'était déchirant de le voir dans cet état.'

'D'accord. Promis.'

Yangyang se laissa tomber à nouveau sur son matelas et ouvrit les yeux pour se mettre à fixer le plafond.

"Merci."

Il murmura, sachant que uniquement lui et son démon pourraient l'entendre.