Chapitre 8 : L'Inattendu sur Scène

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Le jour J était enfin arrivé, celui que Marinette redoutait et attendait à la fois : le grand défilé de lancement de la nouvelle collection. Dans les loges, l'ambiance était électrique. Marinette, concentrée mais nerveuse, courait d'un mannequin à un autre, faisant des retouches de dernière minute, ajustant un col ici, recousant un ourlet là. Kagami, toujours aussi calme malgré la pression, l’observait avec un sourire en coin tout en aidant à son tour. Malgré le chaos apparent, Marinette était dans son élément. Chaque coup de ciseaux ou d’aiguille la rapprochait un peu plus de la perfection qu'elle visait pour cette soirée cruciale.

Même si le stress montait, elle ne pouvait nier le plaisir qu'elle éprouvait à voir ses créations prendre vie. Mais elle savait que tout se jouerait sur le podium, et la réussite de ce défilé était primordiale.

Il était 18h00. Dans deux heures, les lumières s’éteindraient pour laisser place au spectacle. La salle commençait déjà à se remplir. Audrey Bourgeois, une figure incontournable de la mode internationale, avait fait le déplacement, et Gabriel Agreste était attendu d'un moment à l'autre. Nathalie supervisait la réception, veillant à ce que tout soit parfait. Les journalistes prenaient place, dont Alya, prête à couvrir l’événement. Nino, quant à lui, était là pour animer la soirée, apportant une touche sophistiquée à l’événement.

Adrien était également présent, observant la scène de loin. Son regard se posa brièvement sur Marinette, qui courait à droite et à gauche, organisant les derniers préparatifs avec l'efficacité qu'on lui connaissait. Elle était dans son élément, concentrée, mais tendue. Le blond sentit son cœur se serrer, la distance entre eux pesait. Quand Marinette passa près de lui, elle évita soigneusement de croiser son regard, tout comme lui évitait de la fixer trop longtemps. Ils faisaient semblant, tous les deux, jouant un jeu qu'ils n'appréciaient guère, mais auquel ils se conformaient par nécessité.

Leurs chemins se frôlèrent, mais aucune parole ne fut échangée. Ils s’étaient efforcés de maintenir une façade professionnelle, sans complicité, sans les doux échanges auxquels ils s’étaient habitués. Chacun d’eux, pourtant, ressentait l’envie de briser cette distance, mais la peur de franchir une ligne les retenait. Leurs cœurs tiraillés, ils se disaient que cette distance, bien que douloureuse, était nécessaire pour préserver leur équilibre, tant personnel que professionnel.

...

« J’ai besoin d’une retouche sur ma robe », dit-elle calmement.

« Oh ! J’arrive tout de suite. »

Marinette avançait d’un pas rapide vers la mannequin qui l’avait interpellée, un sourire professionnel et cordial aux lèvres. La pression de l’événement grandissait, mais elle restait concentrée. La jeune femme, une blonde élégante avec une expression légèrement sournoise, attendait avec un air faussement innocent.

La bleutée s’approcha, concentrée sur son travail, mais à peine avait-elle franchi les derniers mètres que la brune lui fit un croche-pied discret. Marinette trébucha violemment, entraînant la mannequin avec elle dans sa chute. Un cri perçant retentit, brisant le bourdonnement des préparatifs autour d’elles.

« Ah ! Ma cheville ! Mais faites attention, voyons ! » cria la mannequin, attirant immédiatement l’attention de tout le monde.

Marinette, toujours au sol, se tenait la cheville, les yeux écarquillés de surprise et de colère. Elle n’arrivait pas à comprendre ce qui venait de se passer. Comment avait-elle pu tomber ainsi ? Elle était certaine de n’avoir rien fait de mal. Pourtant, la blonde à ses côtés se tordait de douleur, jouant parfaitement le rôle de la victime.

Rapidement, une petite foule se forma autour des deux jeunes femmes. Les membres de l’équipe, inquiets, s’agitèrent tandis que des infirmiers étaient appelés pour examiner la prétendue blessée.

Tout est parti d'un caféOù les histoires vivent. Découvrez maintenant