Chapitre 1

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Arthur et Geneviève ouvrirent lentement les yeux, bercés par une douce lumière et flottant dans un lieu sans fin. Autour d'eux, les Dragons-Esprits formaient un cercle parfait et les observaient, contrariés. Kallakil s'approcha d'eux avant de courber la tête.

— Prêtresse, porteur d'Excalibur, bienvenu dans l'Éther. Ça faisait longtemps, et en même temps, j'ai l'impression que c'était hier...

Arthur lui tendait la main alors que Geneviève se courbait elle aussi.

— Kallakil. Que faisons-nous ici ?

Le dragon lui offrit un sourire triste.

— La Grande-Mère veut vous parler.

— Oh... Ça pue à ce point ?

Oui, nous avons un réel, grave et terrible problème.

Arthur et Geneviève se courbèrent avec respect, avant que la prêtresse demande.

— Que se passe-t-il, Grande-Mère ?

Il revient. Le rite ouvrant sa cellule est accompli, et il en sort au moment où je vous parle. La guerre va commencer.

Le visage de Geneviève afficha une terreur sans fin alors qu'Arthur devenait froid, totalement concentré sur ce qui allait arriver, et ce fut avec aplomb qu'il demanda.

— Les Dieux-Dragons et vous-même vous joindrez-vous à la bataille ?

Ce n'est pas si simple. Il y a un rite à accomplir. Et un prix à payer...

Arthur croisa les bras en soupirant.

— Je m'y attendais... Tant pis... Sans vouloir vous commander, pourriez-vous nous renvoyer sur Gaïa ? Que nous préparions nos armées...

Tu es devenu poli et respectueux, petit roi, et j'apprécie. Repartez, Gaïa a besoin de vous.

De retour dans leur lit, Arthur et Geneviève se réveillèrent en sursaut avant de se regarder et s'écrier en même temps.

— Défos est réveillé !

Ils bondirent du lit et s'habillèrent en urgence alors que Quasimodo entrait en trombe dans la chambre.

— Arthur, Prêtresse !

Arthur finissait d'enfiler son caleçon en hurlant.

— On sait ! La Grande-Mère vient de nous avertir ! Il faut rassembler tout le monde dans la salle de la table ronde ! Maintenant !

Quasimodo acquiesça avant de partir en courant, laissant la porte ouverte derrière lui, tandis que Geneviève finissait d'enfiler sa toge, perplexe.

— Est-ce qu'il vient de me voir entièrement nue ?

Arthur rigola.

— Sincèrement, en cet instant, je ne pense même pas qu'il s'en soit rendu compte. Allez, en route !

Il attrapa sa couronne et Excalibur alors que Geneviève se saisissait de son sceptre, puis ils quittèrent la chambre aussi vite que Quasimodo avant eux.

Vingt minutes plus tard, après qu'une flopée de portails Éthérés aient déversé toutes les têtes couronnées Changeformes, tout le monde, Âmes Blanches et et Ordre de la Traque du Malin inclus, était assis à la table. Arthur, le poing serré contre les lèvres, inspira avant de se lever pour parler.

— Bien, d'après les informations en notre possession, et après analyses de celles-ci, il semblerait que Stonehenge était la prison de Défos. Il est maintenant dans la nature, et nous sommes de nouveau sans solution... Donc, que faisons-nous ?

Kruck se leva à son tour.

— Malheureusement, Mon Roi, nous ne pouvons qu'envoyer des hommes enquêter. Tant que nous n'avons pas d'informations, nous ne pouvons ni anticiper ni prendre la main...

Sans-Nom se leva immédiatement.

— Je ne partage pas votre avis.

Tous la dévisagèrent alors qu'elle reprenait, un sourire énigmatique aux lèvres.

— Nous savons où Défos a été vaincu. Et, revanchard comme il est, je suis prête à parier que c'est là qui reprendra son œuvre de destruction. Pas en Camelot, non. Mais là où Camelot a été érigée pour la première fois.

Le roi requin s'énerva.

— Et où ça, vieille femme ?

Le sourire de Sans-Nom s'étira sur son visage parcheminé.

— Dans la forêt de Brocéliande, bien évidemment.

Arthur fronça les sourcils.

— Êtes-vous sûre ?

— J'en mettrais ma main à couper.

Arthur hésita quelques secondes avant d'acquiescer.

— Bien. Déployez des unités de reconnaissance sur place. Qu'ils nous tiennent au courant de chaque évolution de situation. Préparez aussi vos armées, et prévenez les humains. Nous rentrons en guerre.

Il se saisit d'Excalibur sur la table et la brandit bien haut.

— Pour Gaïa !

Toutes les personnes autour de la table se levèrent en brandissant leurs propres armes avant de crier en cœur.

— Pour Gaïa !

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La Trinité des Monstres - Tome 6 - l'ultime affrontementWhere stories live. Discover now