Naila, 17 ans, et Kazadi, 18 ans, commencent par se disputer souvent, chacun ayant une personnalité très différente. Au fil du temps, ils découvrent des aspects cachés de l'autre et commencent à se soutenir dans leurs rêves. Leur rivalité se transfo...
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Après cette soirée chez Kazadi, tout avait changé, mais en même temps, rien n'avait vraiment bougé. C'était bizarre, je savais même pas quoi en penser. J'étais partagée entre la sensation de chaleur que ça m'avait laissé et le sentiment de culpabilité qui venait derrière. Depuis, j'étais froide avec lui, distante, comme si je voulais effacer ce moment de ma tête. Mais chaque fois que j'y pensais, c'était là, ça revenait.
Les jours passaient, et j'essayais de rester focus sur autre chose. Les vacances d'octobre touchaient à leur fin, et je devais me remettre à penser aux cours, aux examens, et à toutes les galères qui allaient arriver. Mais c'était impossible de me concentrer avec tout ce qui se passait dans ma tête. Le lendemain du baiser, j'avais même évité de répondre à ses messages. J'avais juste besoin de m'éloigner.
Un soir, j'étais chez moi, assise sur mon lit, mon téléphone dans les mains. J'avais pas trop la tête à parler à qui que ce soit. Maman était dans la cuisine en train de préparer un plat comorien, et j'entendais Yassin gueuler sur la play dans le salon.
C'est là que Maina m'a appelée. Je savais que j'allais pas pouvoir éviter la conversation avec elle, elle captait toujours quand quelque chose clochait.
— Allô ? ai-je dit en décrochant.
— Eh Naila, t'es chelou ces derniers jours. C'est quoi ton délire, tu réponds même plus ? Qu'est-ce qui se passe ?
Maina, c'est ma meilleure amie, ma confidente. Elle a toujours été là, on se dit tout d'habitude, mais là, j'avais tellement de trucs dans la tête que j'avais du mal à parler de tout ça.
— Rien, t'inquiète. Juste... des trucs, t'as vu.
— Non, non, non, fais pas genre ! Je te connais. C'est à cause de Kazadi, hein ?
Son ton était direct, sans détour. Maina, elle savait lire en moi comme dans un livre ouvert. J'ai soupiré.
— Ouais... un peu, ai-je fini par avouer.
Elle est restée silencieuse un moment, puis a repris.
— Attends, attends... "Un peu" ? C'est quoi ce "un peu" ? Parle !
J'ai hésité. Comment j'allais lui expliquer ce qui s'était passé sans paraître complètement perdue ?
— On s'est embrassés. Chez lui. Ça s'est passé comme ça... Je sais pas, c'était un moment bizarre. Et depuis, je suis pas à l'aise.
Maina a poussé un petit sifflement de surprise.
— Eh ! Toi et Kazadi, je m'y attendais pas. Mais alors pourquoi t'es mal ? C'était nul ou quoi ?
— Non, c'était pas ça... C'était bien, mais c'est juste que... Je sais pas si je voulais vraiment ça, tu vois ? J'ai des regrets, et maintenant je me sens bloquée avec lui.
Maina a pris une grande inspiration, elle allait me donner son avis comme toujours.
— T'as peut-être juste besoin de temps pour capter ce que tu ressens vraiment. Des fois, on fait des trucs et on sait même pas pourquoi. Mais là, faut que tu sois claire avec toi-même, et surtout avec lui. Si t'es pas bien avec ça, faut que tu le lui dises. Sinon, ça va te bouffer de l'intérieur.
