Une cigarette et un café.
En terrasse, en journée.
On y voyait le quotidien
Les constant va-et-vient.
Cet homme à l'allure pressée
Et celui qui l'ayant trop été
Marchait essoufflé, épuisé
Ne sachant plus où aller.
Cette belle jeune femme
Qui avait laissé les larmes
Pour le réconfort de la joie
Loin de tous ses poids.
Passait ce groupe d'enfants
Ayant entre huit et dix ans
Encore innocents et gais
Peu renseignés du vrai.
Tout semblait figé dans l'air,
Exceptée la fumée de cancer
De ma cigarette allumée,
Formelle preuve de l'activité.
Il y avait ce vieil homme,
Des pièces dans la paume,
Pour acheter sa baguette,
Voguant le dos en miettes.
Cette humble mère de famille
Accompagnée de sa cavalerie,
Rameutant les membres un à un
Comme un incessant refrain.
Cet homme sale, sans abri
Qui, malgré sa longue vie,
N'a connu que le malheur,
Comptant depuis ses heures.
Et cet homme en costume,
Dont était pour lui la coutume,
De ne plus savoir s'il le portait
Ou bien, si lui-même, il était.
Ma cigarette et mon café,
L'un d'eux bu et l'autre fumée
Me ramenait au mouvement,
A la cacophonie et au présent.
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Une cigarette et un café.
PuisiCe poème propose une scène de vie quotidienne, vue à travers les yeux du narrateur, attablé en terrasse avec une cigarette et un café. L'ensemble s'articule autour de plusieurs observations, symbolisant des fragments de vie capturés dans un moment d...