Titre : L'ombre du désespoir°(plus detaillée)°

Chapitre 2 : La Promesse

Au fil des jours, Liz et Gabriel se rapprochèrent de plus en plus, leur amour tranquille se transformant en une passion débordante. Ils trouvèrent refuge dans un petit café au coin de la rue, où des bougies vacillantes créaient une atmosphère intime. Chacun d'eux avait posé les fondations d'un amour sincère, mais les ombres du passé de Gabriel erraient encore autour d'eux. Certaines nuits, alors qu'ils se promenaient dans les rues pavées de Montbelle, Liz sentait que quelque chose troublait l'esprit de Gabriel. Il était là, avec elle, mais une partie de lui semblerait toujours en retrait, cachée dans les recoins de son esprit.

Un soir, après une sortie au bord d'un lac scintillant, ils s'assirent sur une vieille jetée en bois, réfléchissant à leurs rêves d'avenir. Liz, avec une douceur désespérée, saisit la main de Gabriel et lui dit : « Je crois que nous sommes faits l'un pour l'autre. Ensemble, nous pouvons surmonter tout ce qui nous sépare. » Gabriel, ému par la force de ses mots, serra sa main et lui promit qu'il allait s'efforcer de guérir, de devenir l'homme dont elle méritait l'amour.

Pour eux, ces promesses prenaient une ampleur terrible. Ce soir-là, un pacte silencieux scella leur relation : celui de ne pas laisser les ombres du passé les séparer. Mais alors que les jours passaient, Gabriel se retrouvait de plus en plus souvent à lutter contre des souvenirs douloureux, des éclats de rire de sa sœur, des moments figés dans le temps qu'il ne pourrait jamais partager de nouveau. Plus le temps avançait, plus il avait l'impression que sa douleur le dévorait de l'intérieur.

La nuit, au moment où l'obscurité enveloppait la ville, le désespoir s'infiltrait dans son esprit, et il luttait avec une solitude qui semblait se renforcer. Liz, témoin de cette lutte, commença à chercher des solutions. Son amour, bien que fort, se heurta à un obstacle qu'elle ne savait comment surmonter : comment aider un homme qui semblait si désespérément perdu dans son chagrin ? Elle l'encouragea à consulter un thérapeute, craignant que l'art ne suffise pas pour panser une blessure aussi profonde. Gabriel, bien qu'appréciant le soutien de Liz, se méfiait de l'idée d'explorer ses sentiments de manière ouverte. « Je sais que tu veux m'aider, mais je dois le faire à ma manière », lui avoua-t-il un soir, un mélange de détermination et de peur dans les yeux.

Liz avait bien saisi que ses mots, bien que sincères, masquaient une résistance plus profonde. La relation amorçait un glissement délicat ; l'amour devait faire ses preuves dans l'épreuve de la douleur de Gabriel. Leurs promesses résonnaient, mais la réalité des luttes de Gabriel devenait palpable, et chacun d'eux commençait à ressentir la pression que cela exerçait sur leur amour. Néanmoins, ils continuèrent à se soutenir, espérant que leurs éclats de bonheur puisse illuminer l'obscurité environnante.