Au matin, Liz ressentit une prémonition glaçante. Les mots qu'elle avait écrits dans sa lettre se bousculaient dans son esprit. En se levant, elle décida une fois de plus de chercher Gabriel. Le poids de sa décision pesait sur elle comme une tempête chargée de tumultes. Elle se rendit compte qu'elle ressentait que quelque chose n'allait pas.
Allant directement à la librairie, l'atmosphère lui parut étrangement lourde. Gabriel n'était pas là, mais les souvenirs de leurs rires et de leurs rêves passés semblaient résonner entre les murs. Elle s'approcha de la table de peinture et aperçut la toile laissée à moitié achevée. La vision de ce visage douloureux, reflet de son âme tourmentée, fit éclater le cœur de Liz. Ses mains tremblaient alors qu'elle prenait conscience qu'il s'agissait du dernier testament de son amour.
Paniquée, elle commença à appeler Gabriel, sa voix résonnant dans tout le bâtiment. Les souvenirs d'eux deux se mélangèrent, des flashbacks pleins de douceur et de complicité, mais ceux-ci se teintèrent rapidement de désespoir. Elle aurait voulu qu'il sache qu'il était aimé, qu'il n'était pas seul, mais sa souffrance semblait l'avoir engloutie.
Dans ce tumulte, elle décida de le rechercher partout dans la ville, ses pas se hâtaient avec une inquiétude grandissante. Elle se rendit au lac, là où tout avait commencé, la veille où ils avaient partagé leurs rêves. Dans une agitation croissante, tandis qu'elle parcourait les allées remplies de pluie, elle aperçut une silhouette au loin, floue et désenchantée.
Gabriel se tenait là, immobile, le regard perdu sur l'eau. Son cœur se mit à battre plus vite, une part d'espoir naissant en elle, mais elle se rendit compte que son visage affichait une tristesse profonde, presque irréelle. Quand elle s'approcha de lui, une lueur de compréhension dans ses yeux ravivait son souffle. Les larmes dévalaient le visage de Gabriel, engendrant une connexion dense entre tristesse et amour.
"Je ne pouvais pas voir la vie autrement que dans l'ombre", murmura-t-il, les larmes ne cessaient de couler, comme un exutoire libérateur. Liz comprit alors qu'il s'agissait de leur dernier adieu. Gabriel lui avoua qu'il se sentait terré dans l'obscurité, au point qu'il n'arrivait pas à distinguer la lumière. Elle plaqua sa main sur son cœur, criant son amour afin de le faire sortir de cette obscurité.
Mais le temps semblait se figer, et dans un ultime acte de désespoir, alors que Gabriel partageait son besoin de paix, Liz réalisait que rien ne pourrait vraiment le sauver. La réalité, aussi cruelle soit-elle, l'enveloppait. Dans un dernier échange de regards, tous deux comprirent que certaines histoires ne se terminaient pas par le triomphe de l'amour, mais parfois par le choix tragique de mettre fin à la douleur.
C'était l'aube tragique de leur amour. Liz, dévastée, choisit de suivre le chemin de Gabriel, mais de manière symbolique – en laissant la promesse d'amours perdus être une leçon pour ceux qui viendraient après. Avec le cœur lourd, elle consacra sa vie à rappeler aux autres l'importance de l'empathie et de la compassion face au désespoir. C'est la tragédie de l'amour qui éclaire la douleur et lui donne un sens, même à travers l'ombre du désespoir.
Ainsi se termina leur histoire d'amour, marquée par l'intensité d'une passion qui flottait entre les dédales du désespoir, se transformant finalement en une éternelle quête d'amour pur, même au milieu des ténèbres.
FIN
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Titre : L'ombre du désespoir°(plus detaillée)°
Romancebah lit enft nn mais je vous jure aujourd'hui