Le deuxième tome de la trilogie Parvum Agrum suit Emi et Piolou dans leur quête pour libérer la nymphe Alice du désert uchronique. Les failles temporelles se multiplient, accélérant le vieillissement de la reine Florence. Pendant ce temps, des allia...
Le lac scintille sous la lumière dorée du coucher de soleil. Chloé fredonne, l'air mélancolique, sur un rocher près de l'eau, entourée de ses fleurs fanées.
Ô ma sœur, fleur des cieux... Ton cœur bat sous le sable, si loin de mes yeux... Le temps t'étreint, et meurtrit nos chaires... Mais en toi, la beauté persiste, lumière éphémère...
Tes pétales blancs, enfermés dans l'ombre... Saignent leur éclat, muet, sans lumière... Le vent te cherche, mais sous la pénombre... Tes racines suffoquent, captives dans l'air...
Pascal l'observe, pragmatique. Il s'approche doucement et s'assoient près d'elle, dans le craquement des fleurs mortes.
- Chloé, laisse moi voir tes mains.
Il les prend délicatement, douces et gracieuses, puis examine les lignes et la texture de sa peau.
- La magie noire ne doit pas gagner... pas encore... plus jamais. Murmure il, grave.
Il prend un regard sombre, puis contemple l'horizon. Le soleil rouge descend.
- Le temps se gâte. Je sens que le mal est de retour. Quelque chose de sombre approche, perturbant l'équilibre de notre royaume. Alice pourrait être la clé de ce chaos. Quand il arrivera, nous devrons protéger le royaume à tout prix.
Il se tourne vers la nymphe, et serre délicatement ses mains.
- Nous devons invoquer un champ de force pour protéger le lac et l'entrée du royaume. Ta magie, bien que vacillante, est encore puissante. Ensemble, nous pouvons renforcer les défenses.
La nymphe à la beauté époustouflante lui fait un sourire triste et serre à son tour les mains du vieux gardien.
- En dépit des ténèbres qui approchent, murmure Pascal, nous devons rester forts. Le royaume compte sur nous, nous devons plus que jamais unir nos forces. Chloé, chantons.
Oooooo, vis naturae Vis fundamentalis Lux tua nos ducat Pulchritudo tua nos comitetur Vis tua nos ab igne ardente protegat Harmonia tua corda nostra placet Magnitudo tua flammas extinguat Ne umquam iterum uramus Et tranquillitas usque ad horizontem regnet
Leur chant résonne à travers le lac, une lueur brillante et chaude émanant de leurs mains jointes. Le vent devient fort, les vagues s'agitèrent, les oiseaux se mirent à chanter, en harmonie avec la douce voix cristalline de Chloé, et celle de Pascal, douce et grave. La lumière traversa l'eau et éblouit l'horizon, puis le silence fut.
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Soudain, un pigeon voyageur vient se poser sur l'épaule de la nymphe, lui tend une missive doré.
