Octobre - Une fanfiction Twilight

20 Octobre

Une fois encore, Paul et Jared avaient été absents, ce qui avait réanimé de nombreux débats quant à leurs réelles activités extra-scolaires. Tout en rentrant chez elle, Kim songeait qu'elle ne savait plus quoi penser. Elle se demanda même si leur échange n'avait pas été qu'un rêve. Mais il fallait croire que tout ceci avait bien été réel.

Lorsqu'elle freina dans l'allée de sa maison, elle remarqua que Jared l'attendait à l'abris de la bruine, sous le perron. Tout en souriant à la jeune fille, il lui fit un petit geste de la main. Bien qu'intimidée, et se demandant si elle ne rêvait finalement pas, elle le rejoignit en se forçant à enlever sa capuche. Elle savait qu'elle était rouge comme une pivoine.

- Tu m'invites à rentrer? lui demanda-t-il.

- Je suis punie, bafouilla-t-elle, surprise par cette proposition inattendue.

- Punie, comme ... privée de sortie?

Kim opina à contrecœur. Être privée de Jared était la pire des punitions. Et même si elle savait que lui parler lui demanderait des efforts considérables, elle ne voulait pas qu'il s'en aille. En un claquement de doigts, elle avait dit adieu à toutes ses résolutions.

- Raison de plus pour qu'on rentre, non?

Alors même qu'elle savait que ses parents n'apprécieraient pas qu'elle ait contourné sa punition ainsi, elle ouvrit la porte de la maison, le sourire aux lèvres. Et puis, elle savait qu'ils disposaient de quelques heures devant eux avant que ses parents ne rentrent.

Tout en enlevant ses chaussures, Jared contempla le petit salon. C'était une pièce bien vivante et colorée, où beaucoup d'objets étaient exposé. Pourtant, le regard du jeune garçon se braqua sur l'escalier.

- Les chambres sont à l'étage?

- Oui.

Kim avait répondu trop rapidement. Elle comprit son erreur lorsqu'elle vit Jared grimper les marches de l'escalier et le suivit à la trace. Tâchant de masquer sa panique, elle le guida jusqu'à sa chambre tout en priant pour que sa boîte à trésors soit bien scellée sous son lit. Elle s'autorisa à souffler discrètement. Tout était parfaitement caché et à sa place.

« Merci », murmura-t-elle à sa bonne étoile.

Elle crut que Jared l'avait entendue. Tout en la fixant, il fronça légèrement les sourcils, mais sans perdre son sourire. Puis, il se mit à détailler chaque recoin de sa chambre, sobre et bien rangée. Elle poussa un nouveau soupir de soulagement.

- Alors, qu'est-ce que tu fais en rentrant de l'école? l'interrogea-t-il.

Kim ne put lui répondre tout de suite. Elle se demandait ce qui l'avait poussé à venir chez elle. Alors qu'elle s'interrogeait sur l'étrangeté de la situation, Jared s'installa confortablement sur son lit et paraissait bien plus à l'aise qu'elle ne l'était. « Mes devoirs », répondit-elle en étant ailleurs, tout en tirant la chaise de son bureau. Et alors qu'elle voulut s'y installer, la chaise roula doucement sur le côté et Kim se rattrapa de justesse à son bureau.

« Maudit! Maudit! », chuchota-t-elle, les lèvres pincées.

- Maudit? Maudit? répéta Jared, en se tenant à présent à ses côtés.

Cette fois-ci, il l'avait bien entendue. Sachant qu'il allait l'interroger, elle se résolue à lui dire la vérité. Et après tout, qu'y avait-il de mal à croire en certaines choses? Elle espérait seulement qu'il ne la prenne pas pour une folle.

- J'ai toujours pensé que chaque personne était protégée par une bonne étoile, confessa-t-elle. Et que ... la mienne prenait souvent des vacances.

Lorsque la jeune fille termina son aveu maladroit, Jared ne put s'empêcher de rire. Heureusement pour elle, elle ne pouvait pas rougir davantage.

- Alors la mienne doit souvent lui tenir compagnie, lui signifia-t-il.

Rassurée qu'il ne se moque pas d'elle, l'adolescente osa le regarder. Son regard brillait d'amusement, puis, il se fit plus distant et le garçon perdit même son sourire durant un court instant.

- On se voit demain, Kim.

Malgré ses traits plus froids, sa voix n'avait pas perdue de sa chaleur. Nageant dans l'incompréhension de cette rencontre, Kim le raccompagna et le regarda s'éloigner, le cœur léger, en se pinçant pour être sûre de ne pas rêver.