Chapitre 11

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Pensant avoir sauvé ses parents de la perte de leur maison, Emily s'était précipitée pour prendre une valise qu'elle avait cachée dans le placard sous l'escalier.

Elle avait ensuite ouvert son armoire et s'était mise à trier soigneusement ses vêtements.

Chaque pièce choisie représentait un souvenir, une part d'elle-même qu'elle s'apprêtait à emmener en Grèce, où elle espérait retrouver une certaine sérénité loin des soucis qui l'accablaient.

Le lendemain matin, alors qu'elle ouvrait la porte à 8 heures, Dimitri l'accueillit d'un ton calme.

— Êtes-vous prête ? demanda-t-il .

Elle lui répondit, presque à voix basse, une légère irritation dans le regard.

La vue de Dimitri , vêtu d'un costume marron élégant et d'une chemise beige, lui fit battre le cœur plus vite.

Il avait cette allure décontractée qui lui allait à ravir, et les rayons du soleil du matin faisaient briller ses cheveux noirs.

Ses traits magnifiquement sculptés lui inspiraient une étrange mélancolie, un petit frisson dans le ventre d'Emily.

— Malheureusement, il est difficile de persuader Lucas de sortir de mon lit, dit-elle , ses sourcils sombres se haussant avec un amusement désinvolte.

— Épargnez-moi les détails de votre vie amoureuse, répliqua-t-il sur un ton sec.

Elle était décidée à ne pas se laisser distraire, mais cela ne l'empêchait pas de se sentir un peu piquée.

— Lucas est mon chat, lui expliqua-t-elle, une lueur de fierté dans les yeux.

Elle continua, un sourire naissant sur ses lèvres.

— C'est le chat le plus paresseux de la planète.

Il passe la majeure partie de la journée à dormir dans mon lit.

Dimitri ne put s'empêcher de rire, et Emily, bien que frustrée par son amusement, se sentait étrangement réconfortée par cette légèreté.

— Tu devras m'aider à le mettre dans la boîte de transport, ajouta-t-elle en se dirigeant vers la chambre, Dimitri la suivant avec curiosité.

Alors qu'il regardait autour de lui, il s'attendait à quelque chose de plus... séduisant.

Les murs peints de couleurs claires, le tapis moelleux et les rideaux à fleurs étaient certes charmants, mais il avait du mal à imaginer Emily divertir plusieurs admirateurs dans cet espace.

Soudain, un miaulement se fit entendre, provenant de sous la coiffeuse.

Dimitri baissa les yeux et vit, avec surprise, un gros chat orange dont les yeux jaunes brillaient d'une intelligence feutrée.

À genoux, Emily était concentrée sur le chat, agitant un jouet en caoutchouc pour tenter de l'attirer dans la boîte de transport.

— Viens jouer, Lucas, l'appela-t-elle d'une voix douce, pleine de tendresse.

Le miaulement du chat devint plus insistant, et, dans un élan de surprise, Lucas sauta, ses griffes s'accrochant à la main d'Emily.

— Vite... attrape-le ! cria-t-elle, l'excitation mêlée à la panique dans sa voix.

Dimitri, d'un air incrédule, secoua la tête.

— Vous devez plaisanter, rétorqua-t-il en observant la scène avec amusement.

Mais au lieu de cela, il manœuvra la boîte vers le chat.

Après un bref mais intense combat, dans un mélange de rires et de cris, Emily réussit à attraper Lucas, à le glisser dans la boîte, et à fermer la porte avec un soupir de soulagement.

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