Chapitre 3

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Je me réveille en ouvrant difficilement les yeux, je suis dans mon lit, Fanny dors à côté de moi. Pourquoi je ne me souviens de rien et pourquoi elle dort là ? Je me redresse et pars en direction de la salle de bain, j'ouvre et tombe sur Ismaël en serviette, torse nu, « Kyaaa ! mais qu'est-ce que tu fais là ? dis-je en me cachant les yeux

--Comment ça ?

-Qu'est-ce que tu fous dans ma salle de bain ?!

-Tu ne t'en souviens pas ?

-Non, je me souviens de pas grand-chose à vrai dire,

-C'est bizarre, on parle de ça dans d'autres circonstances ?

-Rejoint moi dehors dans le jardin.

-Ok » Je referme la porte, enfile un short et un sweat. Je descends les marches, la maison est calme, personne n'est encore levé. Je regarde l'heure du four, il indique 7h03, je me suis levée super tôt, Ismaël aussi d'ailleurs. J'ouvre la bée vitrée et sors. Un vent froid me fait frissonner, les premiers chants des oiseaux m'apaisent, la rosée sur mes pieds nus me réconforte, je suis tellement bien ici. Dommage que ça ne dure qu'un été. Je m'accroupis pour toucher l'herbe avec mes mains, je respire lentement, le soleil me réchauffe le visage.

« Tu n'as pas froid aux pieds ? » je me relève brusquement et me tourne vers Ismaël, je fais non de la tête. Il s'avance sur la partie bétonnée de la terrasse et enlève ses chaussures. Il pose ses pieds dans l'herbe et avance vers moi rapidement, « Comment tu fais ? J'ai les pieds glacés.

-J'ai un peu l'habitude, lui dis-je en rigolant.

-Tu te moques ?

-Non pas du tout

-Hum je ne sais pas si je te crois, bon je retourne là-bas moi » Il repart sur la pointe des pieds ce qui me fais rire de plus belle. Il rentre à l'intérieur de la maison et s'assoit sur le canapé et commence à essuyer ses pieds avec du sopalin. Je le rejoins et fais de même. « Donc, il s'est passée quoi hier soir ?

-Ah oui, la soirée a été annulé parce que les parents de Julien sont rentrés plus tôt que prévu. Comme tu ne te sentais pas bien et que vous étiez venues à pied on vous ramenées et puis ton père nous as proposé de rester manger et dormir.

-Et je faisais quoi ?

-Bas tu es partie te coucher et puis j'ai cru que tu voulais plus me parler parce que tu partais à chaque fois que je voulais te parler.

-Ah bon, désolé.

-T'inquiètes et je vois bien que tu ne me fais pas la tête, me dit-il en souriant.

-Sinon qu'est-ce que tu fais debout si tôt ?

-Je dois aller travailler au bar ce matin. Je vais y aller là d'ailleurs, il ne faut pas que je sois en retard.

-Ah, tu travailles longtemps ?

-Que ce matin après c'est mes jours de repos. On pourra se voir me dit-il en me donnant un petit coup de coude.

-Oui.

-Bon » Il se lève et se dirige vers la porte. Je le suis. Il s'arrête une fois dehors, il se retourne. Son regard a changé, il est plus sérieux. Il reprend « Tu sais quand je dis que on pourra se voir, on n'est pas obligés d'être avec les autres. Ça peut être que nous deux.

-J'avais compris.

-Tant mieux. » Il se retourne, rentre dans sa voiture, démarre et pars.

Je ferme la porte, je soupire, pourquoi je ne me souviens de rien. Bizarrement je regarde si j'ai une marque de piqure, j'avais vu ça aux infos, non c'est bon.

Nos matins gris bleusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant