𝟏𝟔 | 𝐂𝐫𝐢𝐩𝐬

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♫︎ tu peux lancer le petit clip pour
plonger plus profondément dans l'histoire ♫︎

Aïden

Impossible.

Non, je ne peux pas y croire.

Cielle n'est pas tombée ?

Non, non, merde.

Je m'élance rapidement vers l'endroit d'où la jeune femme a chuté. Je chancelle, menaçant de m'écrouler plusieurs fois.

Juste avant que je n'atteigne le bord, une main se pose sur mes épaules. Je me retourne rapidement, mes sens en alerte.

Lorsque je tombe sur le meilleur ami de Cielle, mon cœur se brise. Il me fixe, son regard ne reflète qu'une tristesse infinie. À son oreille, un téléphone.

J'attends qu'il raccroche, avant de me fondre en excuses.

- Tout est ma faute ! Qu'est-ce que j'ai fait ?.. J'ai tellement voulu la protéger, j'étais en colère, et... Je l'ai poussée ? Est-ce que je l'ai poussée ?

J'en reviens à me demander moi-même ce qu'il s'est passé. Alejandro ne me quitte pas des yeux.

- Ne bouge pas, ordonne-t-il doucement.

Habituellement, je me serais opposé à cette directive. Aujourd'hui, je ne sais pas si je serais capable de m'approcher de ce maudit rebord, et de ne pas m'y laisser tomber, en voyant le corps de Cielle en mille morceaux, étalé sur le goudron.

Le blond s'approche doucement, avant de passer la tête dans le vide. Il sursaute et court vers moi. Ses mains agrippent mes épaules et me secouent avec force.

- Elle n'est pas tombée tout en bas ! Elle, elle... Putain, suis moi, ordonne-t-il difficilement, les yeux remplis de larmes.

Je suis Alejandro, qui défonce la porte, afin d'entrer dans le bâtiment sur lequel a eu lieu le drame.

En dévalant les escaliers à toute vitesse, je tente de m'accrocher à l'infime espoir, comme s'il s'agissait d'une bouée de sauvetage imaginaire.

Chaque étage descendu me brise un peu plus le cœur, me fait encore plus culpabiliser.

Lorsque nous débouchons sur un couloir rempli de portes, celui qui partage mon inquiétude semble hésiter entre plusieurs d'entre elles.

Il finit par se tourner vers moi, tout en pointant l'un des appartements du doigt. Je comprends l'ordre en un seul regard.

Exactement au même moment, nous enfonçons notre épaule dans le bois. Je grimace, mais cette douleur m'importe peu. Toutes mes pensées vont à Cielle.

Je cours à présent devant Alejandro. Nul besoin de me retourner, je sais qu'il me suit, et je commence à comprendre ce qu'il se passe.

Nous ignorons le pauvre couple qui copule sur le canapé, criant de surprise à notre arrivée. Mon regard est absorbé par la baie vitrée.

Pris d'un élan d'espoir, je défonce la vitre et me hisse sur le balcon, Alejandro à ma suite.

Mon corps est parsemé d'entailles, mais je ne vois que le corps de Cielle, étendu sur le sol bétonné.

La pluie trempe rapidement mes cheveux et l'ensemble de mes fringues, lorsque je me jette sur cette fille habituellement intimidante et charismatique, qui semble à présent si minuscule et fragile.

Je tente de la secouer légèrement, mais ses yeux restent clos. Je ne peux retenir un cri de pur désespoir.

Alejandro se laisse tomber à côté de moi, ses larmes inondant son visage. Lorsqu'il pose deux doigts sur le cou de Cielle, il sursaute.

𝐏𝐫𝐢𝐧𝐜𝐞𝐬𝐬 𝐃𝐫𝐢𝐯𝐢𝐧𝐠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant