« Hurt myself again today. »

245 6 3
                                    

LUNDI 13 NOVEMBRE 2013
7:30am
Fowles' house.
Point de vue Nessa Fowles


C'est partit pour une nouvelle semaine de cours. J'étais sur la table de la cuisine, en train de réviser pour mon contrôle, quand Swanne m'interrompit.

Swanne - Tu veux un pain au chocolat la grosse ? M'en tendant un, avec un sourie ironique.
Moi - Avec le même sourire Non merci, ça va aller.
Swanne - T'as tord, c'est bon pour la ligne Reposant le pain au chocolat
Moi - Tout bas Connasse.
Swanne - Avec des grands yeux Répète un peu pour voir ? Je suis pas sure d'avoir bien compris !
Moi - Rangeant mes affaires Non. Pas envie d'user ma salive pour toi.
Swanne - Petite conne va.

Je ne faisais pas attention à elle, et remontais pour préparer mon sac. Une fois totalement prête, je descendis pour aller prendre mon bus. Je le prends seule, car Swanne y va en voiture. Naturellement, il est impossible qu'elle m'emmène... Pas besoin de vous expliquer pourquoi. En plus de ça, tous les matins, elle passe chez potes pour les emmener. Et je ne tiens pas spécialement à me retrouver dans la même voiture que Christian. Si c'est pour qu'il me mette plus bas que terre, comme à chaque fois, c'est pas la peine. Une fois dans le bus, mon "amie" vint me rejoindre. En réalité, si on traine ensemble, c'est parce que nous sommes toutes les deux de ceux que l'on peut qualifier de "sans amis". Je ne sais pas trop comment vous la décrire... Vous connaissez la série "Ugly Betty" ? Et bien voilà. Ma "pote", c'est Betty Suarez. Et j'peux vous dire que c'est pas joli joli...

Lorsque nous arrivons au lycée, je me dirigeai vers les toilettes. C'est le seul endroit dans le lycée où personne ne peut me déranger, ou personne ne peut me critiquer. Alors je reste enfermée dans les cabinets, jusqu'à ce que la cloche sonne. Je vais toujours dans le même cabinet. Le dernier. Celui du fond, celui que personne ne remarque. J'y ai mes habitudes. J'ai même ma petite planque, où je range mon journal intime. Oui oui. Dans le mur, il y a comme un petit coffre, lorsqu'on retire un carré de carrelage. Je l'ai découvert par hasard, un jour, alors que je m'adossais contre le mur. Cette cachette appartenait surement à quelqu'un avant moi. J'ai pensé aussi au fait qu'elle puisse être une cachette pour faire passer la drogue discrètement. Mais j'ai finalement remarqué que plus personne ne s'en servait à part moi. Je sortais alors mon journal, et l'ouvrit à un nouvelle page. Je sortit un stylo et commençait à écrire.

"Cher journal,
Tu te souviens du garçon à qui je parlais sur Tchat.com ? Et bien hier, nous avons reprit contact. Ça m'a fait beaucoup de bien de lui parler, et à lui aussi. Il m'a dit qu'en ce moment, il se sentait seul, même quand il était avec ses amis, et qu'il pensait tout le temps à moi. Si il savait que je suis grosse, je peux t'assurer qu'il penserait moins à moi tiens... Je ne sais même pas comment il s'appelle. Je ne connais que son pseudo. Batman112. Il dit qu'il préfère attendre pour dévoiler son identité, il préfère attendre de savoir comment ça avancera entre nous. J'avoue que sur ce point, j'étais totalement d'accord avec lui. Plus tard il sait qui je suis, mieux je me porte. Bon, ça ne va pas tarder à sonner, alors je vais te laisser. J'ai un rendez-vous virtuel avec Batman ce soir. Je t'en raconterais plus demain !"

Je refermais mon journal, le remettais en place, replaçais le carré de carrelage, et prenais mes affaires pour sortir. A peine eus-je poussé la porte, que je me retrouvais face à ma sœur. Elle était en train de se remaquiller avec sa meilleure amie, Caitlin, la soeur de Christian. C'est la seule qui est gentille parmi les populaires. Quand Swanne me vit, elle émit un léger rire.

Swanne - Bin qu'est ce que tu fais là la moche ? T'avais une envie pressente ? Rire
Caitlin - Arrête Swanne ! Elle t'a rien fait !

Swanne ne répondit pas, et continua de te tamponner du fond de teint sur ses joues avec un pinceau.
Je sortis alors des toilettes, et me dirigeais vers ma salle. Christian se trouvait déjà devant la porte.

Christian - Salut Big Mama ! T'as passé un bon week-end ?

Je ne répondis pas. Je savais qu'il me le demandait uniquement pour se moquer de moi. Mais Jake, un de ses amis, en avait décidé autrement.

Jake - Ben alors, tu réponds pas ? T'as perdu ta langue ?
Moi - Oui, j'ai passé un bon week-end. Mais vous devriez aller lécher les deux putes, désignant les deux puputes de ma classe, plutôt que de perdre votre temps avec moi.
Jake - Mais c'est qu'elle se rebelle la grosse !

Le professeur arriva au même moment.

Mr Smith - Jake, j'entends encore une fois ce mot sortir de votre bouche, et vous êtes collé samedi.

Jake me fusilla du regard et entra dans la salle après le prof.

LUNDI 13 NOVEMBRE 2013
8:45am
Cours de litérature.
Point de vue Nessa Fowles


Mr Smith - Mr Beadles, puisque vous avez plus l'air concentré sur la poitrine de Mlle Fowles que sur le cours, vous allez me faire une brève présentation du célèbre poète français, Verlaine.

Naturellement, c'est de ma sœur dont parlait monsieur Smith. Christan n'arrête pas de dire que Swanne est "baisable" -je reprends son terme, hein-, ce qui à pour effet de la faire rire, cette conne... Je voyais à son visage qu'il se préparait à nous sortir une connerie monumentale.

Christian - Ah bin ça va pas être possible monsieur...
Mr Smith - Ah bon ? Et pourquoi ça ?
Christian - Ben, on a pas la même philosophie, vous voyez ? Déjà, pour commencer, ben, il était PD.

Toute la classe explosa de rire, sauf moi. J'étais juste... Blasée.

Mr Smith - Bon. C'est déjà ça. Et tu sais qui à été son compagnon ?
Christian - Alors là, monsieur, faut pas m'en demander trop non plus hein.
Mr Smith - Soupirant Bon, est-ce que quelqu'un de mentalement plus mûre que monsieur Beadles pourrait compléter ce qu'il vient de dire ?

J'ose, j'ose pas, j'ose, j'ose pas... Oh et puis aller, c'est la fête chez mémé, je lève la main.

Mr Smith : Oui, Mlle Fowles ?
Swanne : Mais j'ai pas levé la main !
Mr Smith : Oui, je sais Swanne. J'ai demandé "quelqu'un de mentalement plus mûre" que Christian. C'est de votre sœur dont je parlais.

Et là, tous les regards se tournèrent vers moi. Plus stressant, tu meurs.

Moi : Et bien... Euh...
Christian : Bin alors, Big mama elle sait plus quoi dire hein !
Mr Smith : Monsieur Beadles, vous arrêtez ça tout de suite, où vous prenez la porte !
Christian : Bin, c'ta dire que, ça va être un peu compliqué, elle à l'air lourde, mais je pourrais toujours essayer hein !

Le professeur ignora cette réplique complétement débile et immature, et tourna le regard vers moi.

Mr Smith : Avec un air rassurant, Allez y Nessa. Je vous écoute. Souriant
Moi : Paul Marie Verlaine est né à Metz en 1844 et mort à Paris en 1896. Parmi ses œuvres les plus connues, on peut trouver les "poèmes saturniens", les "fêtes galantes", "Romance sans paroles", et d'autres. Il rencontre Arthur Rimbaud en 1871, et ils vivent leur relation en Angleterre et en Belgique. Cette relation débouche sur la scène violente où, à Bruxelles, Verlaine blesse superficiellement au poignet celui qu'il appelle « l'époux infernal » : jugé et condamné, il restera en prison jusqu'au début de 1875, retrouvant le catholicisme de son enfance et écrivant des poèmes qui prendront place dans ses derniers recueils : "Sagesse", "Jadis et Naguère" et "Parallèlement"...
Christian : Me coupant, Oui ben c'est bon l'intello, on a comprit ! Maintenant, ferme là !
Jake : J'crois ça lui à pas plu !
Mr Smith : MONSIEUR BEALDES, ALLEZ TOUT DE SUITE CHEZ LE PRINCIPAL ! Beth, vous pouvez l'accompagner ?
Beth : Oui, bien sur.

Christian rangea ses affaires avec rage, et claqua la porte en sortant.
Je viens de lui prouver que les intellos peuvent aussi avoir le dernier mot, et apparemment, ça ne lui à pas plu....

"Overweight"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant