❝ Dans une ville gangrenée par la violence et les secrets, Eira revient après des années d'absence pour affronter un passé qu'elle a tenté de fuir. Son père, le puissant et redouté Falcone, a été assassiné, et elle est bien décidée à découvrir la vé...
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★ 𝐌𝐮𝐬𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐦𝐦𝐚𝐧𝐝é𝐞 : The Walls - Chase Atlantic ★
❝ Le jeu des miroirs ❞
𝐄 𝐈 𝐑 𝐀 𝐅 𝐀 𝐋 𝐂 𝐎 𝐍 𝐄
Je me crispe, mes doigts se refermant instinctivement autour du tube de rouge à lèvres, mais je reconnais immédiatement cette silhouette dans le reflet du miroir. Hadès. Toujours ce même charisme sombre, cette aura magnétique qui semble envahir chaque espace où il pénètre. Il passe sa main pleine de force et de puissance dans ses cheveux bruns, puis il referme la porte derrière lui, comme pour nous isoler du monde extérieur ; une étincelle de défi dans ses yeux verts.
Je croise son regard à travers le miroir, et un sourire en coin étire mes lèvres.
— Décidément, tu n'arrêtes pas de me suivre, Hadès.
Il avance de quelques pas, un sourire énigmatique jouant sur ses lèvres tandis qu'il s'appuie nonchalamment contre la porte fermée. Son regard se fait plus intense, plus brûlant, et je sens cette vieille tension entre nous renaître, vibrer dans l'air étroit de la pièce.
— Je n'y peux rien si ton retour m'obsède, répond-il, sa voix rauque et basse, presque un murmure.
Je me retourne lentement pour lui faire face, m'appuyant contre le rebord du lavabo. Ma robe noire se fond avec les ombres, mais son regard balaie ma silhouette, s'attardant sur chaque courbe, chaque détail. Je ne peux pas ignorer cette étincelle de désir dans ses yeux, ni l'écho brûlant qu'elle allume en moi.
Il s'approche, réduisant la distance entre nous, jusqu'à ce que son souffle vienne frôler ma peau. Sa main glisse sur le bord du lavabo, puis il se penche légèrement, me dominant de sa taille imposante. Son parfum envahit mes sens, me ramenant des années en arrière, à une époque où tout était plus simple, plus pur.
Je pourrais reculer, maintenir cette distance de sécurité qui nous sépare, mais au lieu de cela, je reste immobile, le défiant du regard. Ses doigts effleurent mon bras, puis glissent jusqu'à ma taille, une caresse subtile mais possessive. Une chaleur envahit mon corps, se répandant dans mes veines, et mon cœur bat plus vite, trahissant l'effet qu'il a toujours eu sur moi.
— Alors c'est ça, ton grand plan ? l'interrogé-je avec un sourire amusé. Me coincer dans un coin pour me faire oublier pourquoi je suis revenue ?
Son sourire s'élargit, un sourire de prédateur qui a déjà repéré sa proie.
— Peut-être que c'est toi qui as besoin d'oublier, Eira. Oublier ce que tu cherches à enterrer, ce que tu ressens encore.
Ses doigts accessoirisés avec des chevalières de famille, remontent le long de mon dos, puis se glissent dans mes cheveux bruns, tirant doucement pour me forcer à relever le menton. Je le laisse faire, goûtant à cette dangereuse proximité. Je pourrais le repousser, lui dire qu'il a tort, que le passé ne signifie plus rien pour moi. Mais les mots meurent sur mes lèvres.
