𝐁𝐄𝐋𝐎𝐍𝐆 𝐓𝐎 𝐌𝐄 ; 𝗆𝗂𝖼𝗁𝖺𝖾𝗅 𝗄𝖺𝗂𝗌𝖾𝗋 𝗑 𝗈𝖼

凱撒 | 𝟎𝟐

              « S'attacher à quelqu'un peut être             K.                     synonyme de chagrin. »
                                         ———

+     MICHAEL KAISER
                                                                                            Y.

Je me tiens dans le hall immense du centre Blue Lock,  cette endroit qui fait tant parler. Mais je ne suis pas venu pour faire un tour touristique. Je suis venu pour voir si ce projet mérite l'attention qu'il a attirée. Savoir si ces gosses peuvent vraiment devenir quelque chose. Et surtout, si quelqu'un ici a ce qu'il faut pour me menacer

Parce que soyons honnête, personne n'a jamais réussi à le faire.

Alors que je m'apprête à continuer ma visite, une voix trop familière s'élève de derrière une porte. Une voix que je n'avais pas prévu de recroiser aussi vite. Elle est ici. Je me fige un instant, fronçant légèrement les sourcils.

La porte s'ouvre brusquement et Yuna tanaka apparaît devant moi, Elle est plus élégante que je ne m'en souvenais, dans ce blazer noir parfaitement taillé. Ses cheveux ondulés de manière impeccable, et son regard... toujours aussi perçant. Elle me fixe avec cette même itensité qu'à Kyoto, comme si elle n'avait pas du tout oublié notre rencontre.

Et comment pourrait-elle ?

Yuna —  Vous, ici?  Lâche t-elle en me regardant de haut en bas, avec cette pointe d'amusement et d'agacement.

Je me redresse, un sourire au coin des lèvres. Elle est la première à parler, et déjà , je sens qu'elle prépare une riposte. C'est presque drôle.

—  On dirait bien que le destin ne nous laisse pas le choix. Tu t'attendais à me revoir ici?

Elle me fixe quelques secondes, ses yeux presque incandescents... Yuna Tanaka ne te laisse jamais deviner ce qu'elle pense. Elle garde tout sous contrôle, chaque mot, chaque mouvement. Elle est comme une forteresse. Une putain de forteresse imprenable.

Yuna — Non, pas vraiment, vous êtes ici pour le Blue Lock ?

— Je suis ici pour voir si ce projet vaut vraiment ce qu'on en dit, il paraît qu'ils veulent forger le meilleur attaquant du monde. Alors je voulais en juger de moi-même, tu comprends ?

Elle hoche la tête, l'air presque ennuyée. Mais je la connais déjà assez pour savoir qu'elle écoute chaque mot avec attention.

— Et toi, qu'est-ce qui t'emmène ici ? Je croyais que le football n'était pas ton truc.

Elle tourne enfin son regard vers moi, plantant ses yeux sombres dans les miens. Cette femme est un mystère que je n'ai pas encore percé.

— Je suis consultante sur ce projet, j'aide à m'assurer que le Blue Lock devienne ce qu'il doit être. Une révolution.

Elle dit ça comme si c'était une évidence, comme si elle faisait ce genre de choses tout les jours. Et peut-être que c'est le cas. Yuna n'est pas une femme ordinaire, c'est clair. Rien chez elle ne l'est.

— Une révolution, hein? Tu pense vraiment que ce projet peut produire quelqu'un capable de me surpasser?

Yuna — Peut-être. Mais même toi, Kaiser, tu devrais savoir que rien n'est jamais gravé dans la pierre. Le monde change. Le football change. Et qui sait... peut-être que quelqu'un ici pourrait te surprendre.

— Tu parle beaucoup, mais au fond, tu sais aussi bien que moi que personne m'arrivera à la cheville. Tu crois à ce projet, c'est bien. Mais je suis la révolution. C'est moi qui fixe la barre. Et crois-moi, personne ici ne l'atteindra.

Son expression reste figée, impassible. Cette femme est une putain d'énigme. Elle ne bronche pas, ne cède jamais à la provocation. Et c'est ça qui me plaît.

— Tu devrais être prudente, on dirait que tu joues avec le feu.

Elle me lance un dernier regard, un sourire a peine perceptible au coin des lèvres, puis se détourne, s'apprêtant à quitter la pièce. Elle a toujours ce don de partir sur une réplique bien sentie.

Yuna — Faites attention Kaiser. Au Japon, tout n'est pas ce qu'il paraît.

Et juste comme ça, elle s'éloigne, me laissant là, au milieu du couloir. Je la regarde partir un sourire amusé collé aux lèvres.

Elle sait, je sais.

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