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+ Michael Kaiser
Le lendemain soir, je la revois, mais cette fois dans un cadre différent. Pas de réunion, pas de regards discrets dans des couloirs trop éclairée. Non, ce soir-là, c'est elle qui m'a envoyer un message : une invitation pour prendre un verre dans un petit bar tranquille de Tokyo, loin des bruits de l'hôtel et des autres joueurs. La voir en dehors de tout ça me paraît étrange et excitant à la fois. On laisse tomber les masques, ou du moins, on essaye...
Quand j'entre, elle est déjà installée, à une table isolée près d'une fenêtre. Elle porte quelque chose de simple mais élégant. Elle lève les yeux en me voyant approcher, et un sourire léger apparaît sur son visage.
Yuna — Kaiser, tu es en retard. Lâche-t-elle, les yeux plisées avec amusement.
— J'imaginais que t'aimerais garder ton mystère un peu plus longtemps, Yuna. Répliqué-je, en m'asseyant en face d'elle.
Elle ne répond pas, se contentant de secouer la tête en riant. Ce soir, Yuna semble plus détendue, et quelque part, ça m'intrigue et me rassure. On passe la commande, et peu à peu, les conversations s'enchaîne. Pas de sujets de travail, pas de questions sur les joueurs, juste nous deux et des verres qui se remplissent un peu trop rapidement.
La soirée avance, les échanges sont fluides, naturels. Je me rend compte que je n'ai jamais été aussi moi-même avec elle. C'est étrange de me voir nu, sans jouer, sans tenter de manipuler. C'est presque... apaisant.
À un moment donné, elle me pose une question qui me prend de court :
Yuna — Alors, Kaiser, pourquoi est-ce que tu portes ce masque avec les autres ? Pourquoi tu cherches toujour à avoir le contrôle sur tout ?
Je reste silencieux, surpris par sa question. Personne ne n'avait jamais demandé ça, et surtout pas avec cette sincérité-là. D'habitude, les gens n'essaient pas de comprendre ; ils acceptent et c'est tout.
— Parce que c'est plus facile comme ça. finis-je par dire, le regard rivé sur mon verre. Tu sais, quand on garde tout à distance, rien ne peut vraiment nous toucher.
Elle acquiesça en silence, ses yeux plongeant dans les miens, comme si elle voulait lire au-delà des mots.
Yuna — Mais moi, ça n'a jamais marché, ton petit jeu de distance. reprend-elle calmement Peut-être parce que j'ai déjà vu tout ça. Les façades, les manipulations. Moi aussi, j'en joue parfois. Mais j'ai toujours su que tu cachais quelque chose d'autre.