chapitre 5: L'évasion

1 0 0
                                    

Pov de Victor
Janvier 2023

Un soir, en pleine insomnie, l'alarme principale retentissa. Une personne avait attaqué un scientifique, probablement un patient, j'avais entendu certains parler de s'évader, ils avaient un plan et apparemment, ils l'avaient mis en action. Le moment parfait pour que je parte moi aussi, je pris rapidement le peu d'affaire que j'avais et ouvra discrètement ma porte, le chaos se faisait peu a peu entendre mais aucun bruit n'était aussi, fort que l'alarme. Je ne devait probablement pas être le seul a mal réagir so l'aiguité de ce son.
Me dirigerant a toute vitesse vers la sortie, les gardes ne pouvaient pas me suivre, bloqué par d'autres patients. Ceux qui cherché a fuir au départ étaient resté a se battre pour que les autres puisser partir.
On se souviendras de ces héros.
Mais pas maintenant, pas a cette instant, ma survie me paraissais plus importante. Je ne pense pas être égoïste sur ce coup, tout le monde aurait fait ça.
Je courais à travers les couloirs, mon cœur battant à tout rompre, les néons vacillants au dessus de ma tête. Chaque pas me rapprochait de la sortie, chaque écho de mes chaussures sur le carrelage froid me rappelait que je n'avais pas beaucoup de temps. Les cris résonnaient de plus en plus fort derrière moi, les gardes avaient probablement repris le contrôle d'une partie de l'aile. Mais je ne pouvais pas m'arrêter. Pas maintenant.
En arrivant à la grande porte métallique qui menait à l'extérieur, je m'aperçus qu'elle était verrouillée. Une vague de panique m'envahit. Je me retournais, cherchant une autre issue, et c'est là que je le vis. Un autre patient, visiblement plus calme que les autres, se dirigeait vers un panneau de contrôle à quelques mètres de la porte. Il tapotait frénétiquement sur l'écran, comme s'il savait exactement ce qu'il faisait.
Je me rapprochai de lui, hésitant, mais prêt à tout.
-Tu sais comment ouvrir ça demandai-je, ma voix légèrement tremblante.
Il ne leva même pas les yeux vers moi, concentré sur sa tâche.
- Si je me dépêche, oui. Mais il va nous falloir quelques secondes de plus.
Des secondes que je n'avais probablement pas. Le vacarme des affrontements derrière moi semblait se rapprocher, mais je savais que si je retournais maintenant, c'était fini. Je n'avais plus d'autre choix que d'attendre.
Les secondes s'étiraient en une éternité. Puis, un déclic sonore retentit, suivi d'un sifflement métallique. La porte commençait lentement à s'ouvrir. Je jetai un regard à l'autre patient. Ses yeux brillaient d'une étrange détermination.
- C'est maintenant ou jamais, souffla-t-il.
Sans perdre une seconde de plus, je m'engouffrai à travers la porte à peine entrouverte. L'air froid de la nuit me frappa le visage, une bouffée de liberté inattendue. Le monde extérieur m'attendait enfin, mais je savais que le danger n'était pas encore derrière moi.
Dès que je franchis la porte, mes pieds foulèrent l'herbe humide du jardin extérieur. Un contraste saisissant avec le béton glacial à l'intérieur. Le silence de la nuit, malgré l'alarme encore audible au loin, semblait presque apaisant. Mais mon répit fut de courte durée. Le patient qui m'avait aidé à ouvrir la porte se glissa à mes côtés, essuyant la sueur de son front.
-Par ici, murmura-t-il, en pointant une direction vers l'ombre d'un bâtiment annexe, à moitié dissimulé par des arbres.
Je le suivis sans poser de question. Mes instincts étaient en alerte, chaque ombre semblait pouvoir cacher un danger, chaque souffle du vent portait en lui la menace d'être repéré. Il n'y avait plus de temps pour hésiter.
- Tu as un plan ? demandai-je, tout en essayant de garder le rythme à ses côtés.
Il hocha brièvement la tête sans me regarder. Ses yeux étaient fixés droit devant, comme s'il connaissait le chemin par cœur.
- Il y a une clôture à l'arrière. Faible tension. Si on peut la traverser avant qu'ils n'envoient plus de renforts, on sera dehors pour de bon.
La mention de la « faible tension » fit naître une vague de doutes. Je n'avais aucune idée de la puissance de ce genre de barrières, mais je savais que ça ne serait pas aussi simple. Pourtant, je ne pouvais pas me permettre de reculer maintenant. Pas après tout ça.
Nous avancions rapidement à travers les buissons, les branches craquant sous nos pas. Soudain, une lumière vive balaya la zone juste devant nous. Des faisceaux de torche. Des gardes patrouillaient déjà l'extérieur. Je me figeai, me tapissant au sol, retenant mon souffle. L'autre patient fit de même, mais il ne semblait pas aussi inquiet que moi.
-Ils n'iront pas jusqu'à la clôture, souffla-t-il. Ils pensent qu'elle est impénétrable.
Il jeta un regard derrière nous, scrutant les couloirs illuminés de l'institut. Il y avait cette tension palpable, une course contre la montre où chaque seconde comptait. Finalement, les gardes passèrent sans nous remarquer, et nous reprîmes notre progression, chaque pas étant une lutte contre le bruit que nous pourrions faire.
Arrivés devant la fameuse clôture, je la vis. Pas très haute, mais suffisamment intimidante avec son grillage en métal et ses panneaux d'avertissement. Le patient s'agenouilla rapidement, sortit un petit outil de sa poche et commença à manipuler quelque chose sur un des poteaux.
-Ça prendra un instant, murmura-t-il, sans me regarder.
Je surveillais les environs, mon cœur battant à mes tempes. L'inquiétude montait en moi. Si nous étions pris maintenant, tout ce qu'on avait traversé n'aurait servi à rien. Mais à cet instant précis, un cri retentit au loin, suivi de coups de feu. Mon corps se raidit. Les gardes avaient-ils trouvé d'autres fugitifs ?
-Dépêche-toi ! chuchotai-je d'une voix tremblante.
-Presque... c'est bon ! dit-il, coupant le courant de la clôture.
Il passa rapidement de l'autre côté, puis m'indiqua de le suivre. Je n'hésitai pas. En une seconde, nous étions de l'autre côté, le cœur en feu, mais libres. Derrière nous, l'institut devenait un souvenir.
Le soulagement d'être de l'autre côté de la clôture fut rapidement submergé par une autre urgence : où aller maintenant ? L'institut était en pleine effervescence, et tôt ou tard, ils remarqueraient notre absence.
-On ne peut pas rester ici, murmurai-je, essoufflé.
-Suis-moi, répondit-il, ses yeux plissés pour mieux voir dans la pénombre.
Il m'entraîna à travers un chemin étroit qui longeait la forêt dense bordant l'institut. La lune, voilée par des nuages, n'offrait qu'une faible lueur, mais cela jouait en notre faveur. Après quelques minutes de marche précipitée, il s'arrêta derrière un large tronc d'arbre, son souffle aussi court que le mien.
-On doit se disperser ici. Si on continue ensemble, ils nous retrouveront plus facilement. Les gardes ont probablement déjà des chiens sur nos traces.
L'idée de me retrouver seul, en pleine nuit, ne m'enchantait guère. Mais il avait raison. Je le regardai, hésitant.
-Comment tu t'appelles ? demandai-je, presque malgré moi.
Il sembla surpris, mais un léger sourire adoucit son visage tendu.
-Gabriel. Et toi ?
-Victor. Répondis-je après une hésitation. Merci pour tout.
Il hocha la tête, comme si tout cela faisait déjà partie du passé. Puis, sans un mot de plus, il disparut dans l'obscurité de la forêt, me laissant seul avec mes pensées.
Je pris une grande inspiration, les bruits de l'institut s'éloignant peu à peu derrière moi. Mais chaque craquement de branche, chaque souffle du vent me rappelait que je n'étais pas hors de danger. Je m'enfonçai dans la forêt, mon esprit en alerte, mes sens aiguisés par la peur.
La nuit allait être longue...

Alors que je progressais dans la forêt, chaque pas semblait alourdi par la fatigue et la tension accumulée. L'air glacé de la nuit m'irritait les poumons, mais je ne pouvais pas m'arrêter. Tout en continuant à avancer, j'essayais de calmer mon esprit, de dissiper les bribes de panique qui menaçaient de s'emparer de moi à chaque instant.
Gabriel... Ce type m'avait sauvé la vie, mais il était clair qu'il savait plus de choses sur cet endroit que moi. Comment avait-il eu accès au panneau de contrôle, et cet outil pour désactiver la clôture ? Je me demandais si lui aussi avait planifié sa fuite depuis longtemps ou s'il avait simplement profité du chaos, comme moi. Peu importait pour le moment ; la priorité était de me mettre en sécurité, loin de cet enfer.
Je scrutai la forêt autour de moi, cherchant le moindre indice de direction. La lune avait glissé derrière un nuage, plongeant les environs dans une obscurité presque totale. Mes yeux commençaient à s'habituer à la pénombre, mais chaque ombre semblait abriter un danger potentiel.
Je continuai d'avancer, guidé uniquement par l'instinct, jusqu'à ce qu'un bruissement dans les fourrés me fige sur place. Je retins mon souffle, mon cœur battant à tout rompre. Était-ce un garde ? Un chien lancé à ma poursuite ? Ou simplement un animal nocturne qui rôdait dans les parages ? Le silence retomba, mais la peur m'avait paralysé. J'attendis quelques secondes, scrutant les ombres autour de moi.
Soudain, un craquement retentit, plus proche cette fois. Je n'hésitai plus et partis en courant, ignorant les branches qui fouettaient mon visage et les racines qui tentaient de m'agripper. La panique me faisait perdre tout sens de l'orientation, mais je ne pouvais pas me permettre de ralentir.
Après plusieurs minutes de course effrénée, je trébuchai sur une pierre et m'écroulai au sol, le souffle court. Je n'en pouvais plus. Allongé dans la terre humide, je levai les yeux vers le ciel. Les nuages s'étaient écartés, et la lumière lunaire m'offrait une étrange sensation de réconfort. Au moins, j'étais dehors, loin des murs gris de l'institut.
Prenant une dernière inspiration pour me calmer, je décidai de reprendre la marche, plus prudemment cette fois. Peu importait où ce chemin me menait ; tout valait mieux que de retourner là-bas.

des secrets cachés dans l'ombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant