Chapitre 3: des au-revoir a courtes durées

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Pov de Mikael
Juin 2025, au manoir de Victor.

Ce sont les rayons de lumière traversant les fins rideaux qui m'avaient réveillé dans son canapé, m'attendant à sentir sous moi le corps de Victor, je fut déçu en me retrouvant seul, la cheminée éteinte, un léger courant d'air chatouillant ma peau. Je ne savais pas où se trouvait la cuisine, ni même où je pourrais croiser ce fameux Victor, il avait dû disparaître pendant la nuit et j'espérais qu'il ne soit pas juste parti.
En me relevant, l'esprit embrumé par mes nombreuses pensées, il venait de s'adosser a l'encadrement de la porte. Ses épaules étaient encore plus larges, ses bras plus épais alors qu'il me regardait, confus de mon état, j'avais sûrement l'air dépité et perdu.
L'air dans la pièce semblait lourd alors que son regard se baladait sur mon corps. Encore une fois, il était habillé avec un costume bleu foncé qui mettait en valeur chaque partie de son corps. Prenant mon courage à deux mains, je me suis levé, me dirigeant vers la sortie de la pièce, j'étais à côté de lui alors qu'il m'a retenu par le bras, sa poigne n'était pas aussi douce que le regard qu'il me portait, un mélange incompréhensible.

-Tu as besoin de quelque chose ? Dis-je en ne levant pas la tête vers lui.
Posant sa deuxième main en dessous de mon menton, il tourna ma tête pour que je le regarde, son visage s'était un peu plus fermé, il n'avait pas l'air heureux par mon choix de vouloir partir sans un mot. Je me sentais bizarrement faible à côté de lui.

-Tu vas déjà partir..? Tu viens d'arriver, tu n'as même pas déjeuner, reste encore un peu.
Il paraissait en détresse, je n'avais jamais vu une personne réagir comme ça. Décalant sa main de mon menton, je hochas la tête en souriant.

-Je reste déjeuner, ne t'en fais pas, tout va bien ?
J'attrapa sa main en l'emmenant dans la cuisine, le petit déjeuner déjà étonnement préparé. Il tira la chaise pour que je m'assois en face de lui, il était galant, c'était rare en ces temps. J'appréciais sa compagnie, alors qu'on ne se connaissait que très peu, il m'intriguait, me rendait curieux, je ne faisais que demander qui était cet homme, je ne l'avais jamais vu dans la ville et pourtant je connaissais tout le monde. Il ne pouvait pas être nouveau, pas avec une maison aussi grande et aussi bien décorée. C'était reposant chez lui, original, certains objets paraissaient vieux mais devaient avoir une valeur dépassant ce qu'un homme moyen gagnait toute sa vie, il était riche, ça se voyait et il s'en vantait inconsciemment.
Après avoir déjeuner, le regard perdu dans le magnifique paysage qui se proposait devant moi, lui m'admirais moi au lieu de regarder ce qu'il y avait autour de lui, il devait être habituer et s'ennuyer de ce paysage qu'il ne connaissait que trop bien.

-Tu vis ici depuis longtemps ? Je ne t'ai jamais vu avant.
Je parlais doucement, en faisant plus attention au dehors qu'à lui, de petits animaux se baladant d'une discrétion bizarre, le calme devenait pesant.

-Le manoir était à mon père, j'y ai emménagé il y a deux mois.
Son ton avait changé et en y réfléchissant, ma phrase n'était peut être pas appropriée, j'aurai dû ne rien dire mais ma curiosité vis-à-vis de cet homme avait pris le dessus. Je le regardais du coin de l'œil, observant son comportement et ses réactions.
Je pensais l'avoir froissé mais en voyant que je le regardais, il se mit à sourire. Ce genre de sourire sincère, qui nous font oublier tout ce qui se passe autour, ralentisse le temps et nous désarme tant il est beau.
Mon esprit divaguait vers des scènes que j'aimerai faire avec lui, ses mains glissant sur mon corps alors que ses lèvres découvrent chaque centimètres de mon visage et mon cou, j'étais désemparé comme bloqué avec ces pensées dès que je posais le regard sur cet homme. Je secoua légèrement la tête en revenant sur terre, je ne le connaissais pas, je ne pouvais rien tenter de plus, il m'avait déjà hébergé même si je pouvais facilement rentrer. Il a voulu offrir sa gentillesse a quelqu'un qui l'avait aidé et je peux le comprendre mais ça ne devait pas aller plus loin...
Vu son regard, il devait penser la même chose, ses yeux envieux se baladaient sur mon corps et pendant une seconde, je me suis senti dénudé mais me voyant perturbé par cette situation, il regarda dehors et se racla la gorge.

des secrets cachés dans l'ombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant