Friandises et giclées de sang [Writober]

Jour 27 : Portrait de Monstre

Un monstre...
Difficile à décrire.

Quand on est enfant, il est gigantesque, il est poilu, effrayant.
Il se cache sous le lit ou dans les placards, n'hésite jamais à terrifier les enfants avec ses cross pointus et ses longues griffes.

Le monstre de l'enfance fait peur grâce à son physique, et les parents ne comptent plus le nombre de fois où, réveillés par un cris et quelques sanglots, ils ont rassuré leur rejeton à l'aide de berceuses et d'histoires merveilleuses.

Mais les petits se lassent d'avoir peur, ils apprivoisent le monstre, jouent avec.

Alors, le monstre change. Petit à petit, ses crocs et griffes rétrécissent, ses poils disparaissent. Il se transforme, mais garde son âme de monstre.

Il prend forme humaine, pour mieux se camoufler.

Mais il reste le même.

Il sors de sa cachette sous le lit, et part dans les rues. Rien ne peut l'arrêter. Il a tant gagné en force que même les parents ne peuvent plus rien contre lui.

Le monstre se camouflé si bien qu'il est indétéctable. Il se trouve un emploi stable, des amis, une famille prête à le défendre, puis commence sa vie de nouveau monstre.

Il gâche vie après vie. Souvent, il ne tue pas. Il fait pire. Il fait tant de mal à sa victime qu'elle ne s'en relève parfois jamais.

Un autre nom lui a été donné, pour se conformer à sa nouvelle apparence.

Violeur.

On oublie juste qu'il n'a pas changé.
Le monstre.